Accord à l’ONU pour intensifier la lutte contre la tuberculose
Les États membres de l’ONU se sont mis d’accord vendredi sur un plan mondial destiné à intensifier la lutte contre la tuberculose, première cause de décès parmi les maladies infectieuses, et à faciliter l’obtention de médicaments à moindre coût.
La réunion sur la tuberculose vise à lever 13 milliards de dollars par an pour mettre un terme à la pandémie d’ici 2030.
Lors des négociations, l’Afrique du Sud s’était opposée en juillet aux Etats-Unis qui voulaient atténuer le langage de la déclaration visant à reconnaître un droit aux pays les plus pauvres de pouvoir accéder à des médicaments abordables.
L’ONG Médecins sans frontières avait soutenu la demande sud-africaine en parlant de "pression agressive" du lobby pharmaceutique américain pour restreindre l’accès aux médicaments à faible coût.
La déclaration prévoit de porter l’effort de recherche à deux milliards de dollars contre 700 millions actuellement.
Membre de MSF, Sharonann Lynch s’est félicitée de l’accord obtenu et a espéré une présence importante des dirigeants de la planète au sommet sur la tuberculose, afin de "protéger la santé publique" et garantir la création de "versions génériques abordables des médicaments antituberculeux".
En 2017, l’Organisation mondiale de la Santé avait tiré la sonnette d’alarme en affirmant que la tuberculose avait dépassé le sida parmi les maladies infectieuses.
Selon l’OMS, environ 1,7 million de personnes sont mortes de la tuberculose en 2016 sur 10,4 millions de personnes dans le monde ayant contracté une infection pulmonaire grave. Les cinq pays les plus touchés par la pandémie sont l’Inde, l’Indonésie, la Chine, les Philippines et le Pakistan.