L’Algérie face à l’épidémie de la fièvre aphteuse
Les autorités algériennes compétentes engagent une course contre la montre pour tenter d’enrayer l’épidémie de la fièvre aphteuse après l’apparition de plusieurs foyers de l’épizootie dans différentes régions, dont la capitale.
Dimanche, le ministre de l’agriculture Abdelouahab Nouri a indiqué que les premières régions concernées par l’épizootie sont Sétif, Bouira, Constantine, Batna, Medea, Bejaia, Alger et Tizi Ouzou, soulignant que les »efforts se poursuivent pour empêcher la propagation de la maladie vers d’autres wilayas ».
Se montrant rassurant, le ministre algérien a affirmé que la fièvre aphteuse a pu être maîtrisée grâce à la campagne de vaccination lancée il y a trois mois contre cette maladie "contagieuse et dangereuse", précisant qu’un million de vaches a été jusque là vacciné.
Evoquant les causes de l’apparition de l’épizootie, le ministre a dénoncé »l’irresponsabilité de certains éleveurs et maquignons qui ne se soucient ni de la santé de l’animal ni de celle du consommateur", appelant les éleveurs à s’impliquer "positivement" pour lutter contre cette maladie menaçant le cheptel national, en signalant à temps la maladie.
Face à la propagation de l’épidémie, les services vétérinaires concernés ont pris deux mesures exceptionnelles. La première porte sur l’interdiction du déplacement des animaux sans autorisation vétérinaire et la deuxième sur la fermeture de tous les marchés à bestiaux du pays.
Le ministre a affirmé que sans les mesures préventives prises jusque-là, la situation aurait été catastrophique pour l’économie nationale.
La fièvre aphteuse est extrêmement contagieuse et se caractérise par l’apparition d’aphtes et d’érosions sur les muqueuses buccales, nasales ainsi que sur les onglons.
L’Algérie n’a pas connu cette maladie depuis 1999.