Intervenant lors du débat de la politique générale, dans le cadre de la 42e session de la Conférence générale (7-22 novembre) de l’Organisation onusienne, qui axe ses travaux, cette année, sur les défis mondiaux liés au dérèglement climatique et aux nouvelles technologies, M. Benmoussa, également président de la Commission nationale pour l’Education, les Sciences et la Culture, a souligné que « le Maroc, en application des Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est engagé depuis des années dans une profonde réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, en parfaite harmonie avec les objectifs de développement durable, en particulier l’objectif 4 (visant à garantir l’accès à tous et toutes à une éducation équitable, gratuite et de qualité/ndlr) ».
« Ces initiatives et chantiers de réforme rayonnants sont en cohérence avec le rôle important et distingué du Royaume au sein de l’UNESCO dans la construction de principes et de convictions communs et dans le partage d’expériences et de bonnes pratiques liées aux questions et préoccupations de l’Organisation, notamment celles relatives au soutien de la position du continent africain pour réaliser les aspirations des peuples de ses pays et d’atteindre les objectifs de développement », a-t-il fait observer.
Dans ce contexte, et conformément à l’esprit de solidarité du Royaume avec son entourage africain, le Souverain a appelé à « la restructuration de l’espace géopolitique atlantique et à transformer la côte atlantique en un espace de communication humaine, d’intégration économique et de rayonnement continental et international », a poursuivi le ministre.
Dans le même sillage, le responsable gouvernemental a mis en relief l’implication positive du Royaume dans les initiatives menées par l’UNESCO, à travers, notamment, l’organisation de la septième Conférence internationale sur l’éducation des adultes (Confinetea VII) en juin 2022 au Maroc et l’adoption du cadre d’action de Marrakech, incluant le projet de création de l’Institut africain pour l’Apprentissage Tout au long de la vie.
La Maroc, a-t-il dit, a aussi contribué aux efforts internationaux de préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel en signant un accord de partenariat entre l’UNESCO et la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, ainsi qu’en scellant un autre accord-cadre bilatéral avec l’Organisation pour valoriser le patrimoine culturel immatériel en Afrique, afin de mettre l’expertise marocaine dans ce domaine à la disposition des pays d’Afrique subsaharienne.
A l’initiative du Royaume, l’Alliance des Commissions nationales et des Villes apprenantes en Afrique a été créée, avec une adhésion active initiale de neuf pays africains, a aussi noté le ministre, citant également la contribution du Maroc à la mise en œuvre des recommandations de l’UNESCO, notamment de l’éthique de l’intelligence artificielle.
Le responsable a aussi évoqué l’accueil des travaux de la réunion de la Commission intergouvernementale pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, en plus de l’organisation du dixième forum mondial des Géoparcs de l’UNESCO en septembre 2023 à Marrakech, ainsi que la création de 3 comités nationaux chargés du suivi et de la gestion des Géoparcs, de la décennie des océans et des biosphères.
Il a également tenu à saluer l’annonce officielle par l’UNESCO de l’adhésion des villes de Casablanca et Ouarzazate au réseau des villes créatives, et la désignation du Centre International d’Intelligence Artificielle au Maroc « Ai Movement », relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Rabat, en tant que Centre de Catégorie II pour l’Organisation.
M. Benmoussa a, par ailleurs, souligné les efforts consentis par le Royaume, sous les Hautes Directives de Sa Majesté le Roi, suite au tremblement de terre qui a frappé en septembre dernier certaines régions du Royaume. Ainsi, un plan national intégré a été initié dans le but de la reconstruction et du développement des zones sinistrées, de la reconstruction et de l’équipement des écoles et de la restauration des monuments patrimoniaux endommagés, a-t-il fait savoir.
Le responsable, a également évoqué les récents événements survenus au Moyen-Orient, exprimant la profonde préoccupation du Royaume face à l’expansion et l’intensification des actions militaires dans la bande de Gaza, l’augmentation catastrophique du nombre de victimes civiles et l’aggravation de la crise humanitaire, vu l’absence de solution politique et durable au conflit israélo-palestinien, à travers la création d’un État palestinien indépendant vivant à côté d’Israël, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le ministre, à la tête de la délégation marocaine lors de cette session, à laquelle ont participé les chefs de délégations des États membres de l’Organisation, a salué également l’approbation, par la majorité des membres de la Conférence générale de l’UNESCO, réunie en session extraordinaire en juin dernier, de la réintégration des États-Unis d’Amérique au sein des États membres de l’organisation et le rôle actif joué par le Royaume du Maroc dans ce sens.
Cette session, qui constitue une occasion de rencontres et de consultations avec les ministres, chefs de délégations et des responsables de l’Organisation afin d’échanger autour des questions d’intérêt commun et ce, durant les panels et segments de haut niveau et des réunions bilatérales organisés en marge de ses travaux, revêt une grande importance vu les questions soumises à l’approbation des représentants des États membres, dont l’adoption du Centre « Ai-movment » de l’UM6P en tant que centre de catégorie II de l’UNESCO.
La délégation marocaine participant aux travaux de cette session comprend, notamment, l’Ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès de l’UNESCO, Samir Addahre, le secrétaire général de la Commission nationale pour l’Education, les Sciences et la Culture, des représentants des ministères en charge des affaires étrangères, de l’éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ainsi que des représentants de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat.