Les travaux de la réunion ont porté principalement sur le thème de l’intégration en Afrique, sur la répartition des tâches entre l’UA et les CER/MR, ainsi que sur les questions de l’environnement et du changement climatique et l’économie bleue, avec un accent particulier sur leur impact sur l’intégration en Afrique.
Les différentes Communautés économiques ont passé en revue les réussites des CER de l’UA et des CER interrégionales, en partageant les meilleures pratiques découlant de leur coopération en matière d’intégration.
Dans une allocution à cette occasion, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a indiqué que cette session ordinaire est une occasion pour évaluer le chemin parcouru et souligner les avancées enregistrées, ajoutant qu’elle constitue également une opportunité afin d’identifier « les obstacles qui continuent de joncher le chemin d’une intégration à la fois efficace et productive. »
Parmi ces contraintes, M. Faki Mahamat a notamment cité le déficit de financement pour la mise en œuvre du programme d’infrastructures à l’échelle continentale et la dégradation de la situation de la paix et de la sécurité en Afrique.
Par ailleurs, le président de la Commission de l’UA a souligné que l’Afrique devra défendre ses intérêts à travers l’élaboration de positions communes, notamment dans les domaines du changement climatique, du commerce, de la migration, du financement du développement et de la résolution des conflits.
De son côté, le président kényan William Ruto a noté que les pays africains sont déterminés à poursuivre le processus d’intégration avec plus de vigueur et de concentration.
Les progrès réalisés en matière de mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) sont la preuve tangible que l’intégration africaine est imparable et ouvrira les portes à une transformation socio-économique inédite, a argué William Ruto.
Pour sa part, M. Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores et Président en exercice de l’UA, s’est félicité du thème retenu pour l’année 2024, qui est celui de l’Éducation, rappelant que l’Afrique aura besoin de 17 millions d’enseignants supplémentaires pour les nécessités de « l’enseignement primaire et secondaire universel d’ici 2030 ».
Il est inadmissible qu’à l’heure des nouvelles technologies de l’information et de l’intelligence artificielle, il reste encore des régions entières en Afrique qui n’ont pas accès aux services de base de l’éducation, a déploré M. Assoumani.