Organisée en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et avec l’appui des ambassades du Canada, de Suisse et d’Australie, la Fondation Hiba et l’association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH), cette manifestation culturelle s’inscrit dans le cadre des activités de la campagne mondiale des « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre », qui a lieu chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
La cérémonie d’ouverture de cet événement, qui se tient au cinéma Renaissance à Rabat jusqu’au 29 novembre, a été rehaussée par la présence notamment de l’ambassadrice du Canada au Maroc, Nell Stewart, l’ambassadeur d’Australie au Maroc, Michael Cutts, la représentante d’ONU femmes- Maroc, Leila Rhiwi, le coordinateur des Nations Unies au Maroc par intérim, François Reybet-Degat, la représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Maroc, Maryam Bigdeli, la représentante résidente adjointe du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Maroc, Martine Therer, et une pléiade de personnalités engagées, de militantes et militants des droits des femmes et des filles.
« On commémore aujourd’hui la journée onusienne de lutte contre les violences à l’égard des femmes, qui représente une mobilisation mondiale où tous les États et les acteurs se mobilisent pour intensifier les efforts et éradiquer ce phénomène », a souligné la représentante d’ONU femmes Maroc, Leila Rhiwi dans une déclaration M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, affirmant que l’objectif de cette manifestation est de porter la voix des femmes, protéger leurs droits et lutter contre les violences à leur égard.
« On a choisi le cinéma pour mettre en lumière les différentes problématiques de violence mais aussi pour montrer que ces violences sont partagées par les femmes dans le monde entier, quelles que soient leurs nationalités », a-t-elle indiqué, révélant que cette semaine connaîtra la projection de plusieurs films produits dans différents pays notamment le Canada, la Suisse, l’Australie et le Maroc.
Dans une allocution à cette occasion, le coordinateur des Nations Unies au Maroc par intérim, François Reybet-Degat a souligné qu’au-delà des lois, des politiques publiques et de leur implémentation, « il est crucial de traiter les causes profondes des violences fondées sur le genre et contribuer au changement des mentalités en intensifiant les efforts de sensibilisation à la culture de l’égalité entre les sexes et de la non-violence ».
« Au Maroc, le système des Nations Unies est honoré d’avoir pu accompagner les nombreuses initiatives de nos partenaires institutionnels et de la société civile et nous sommes fiers que de nombreuses bonnes pratiques marocaines soient aujourd’hui reconnues au niveau international », a-t-il annoncé avec fierté, rappelant qu’ »avec l’engagement, la mobilisation et la volonté de toutes et tous, nous pouvons nous assurer que la prochaine génération de filles vivra sans la peur de la violence ».
Pour sa part, la représentante résidente adjointe au PNUD Maroc, Martine Therer, a souligné dans une déclaration que cette semaine est une occasion de redoubler d’efforts pour mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les filles, qui les empêchent de jouir pleinement de leurs droits et de participer activement à la vie économique et sociale.
« La campagne de cette année est d’autant plus importante qu’elle intervient après la période passée marquée par la pandémie de la Covid-19, qui a eu un impact négatif sur la situation des femmes et et durant laquelle les violences à leur égard se sont accrues », a-t-elle ajouté, rappelant qu’il y a encore du chemin à faire afin que les femmes puissent jouir parfaitement de leurs droits et avoir leur indépendance financière.
« Nous sommes très fiers de participer à cette campagne des sept jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et de nous engager vraiment pour la prévention et l’intervention contre ce fléau qui touche 50% de notre société », a indiqué de son côté la représentante de l’OMS au Maroc, Maryam Bigdeli, dans une déclaration.
L’ouverture de cette édition a été marquée par la projection du long-métrage « Les yeux secs » de la réalisatrice Narjiss Nejjar. Ce film poignant de 120 minutes met en lumière plusieurs problématiques, notamment l’émancipation des femmes face au regard et à la mainmise des hommes sur leur destinée.
Au programme de cette semaine figure également la projection d’une série d’œuvres cinématographiques, de films et de documentaires produits à travers le monde, abordant les discriminations fondées sur le genre et les luttes des femmes pour l’égalité, notamment « L’ordre divin » de Petra Biondina Volpe (2017), « Between two seas » de Anas Tolba (2019, « Kuessipan » de Myriam Verreault (2019), « Brazen Hussies » de Catherine Dwyer (2020) et « Mazal Tefla » de Meryem Aït Aghnia (2022).
Une session de débat est prévue à la fin de chaque projection avec les interventions de militantes pour les droits des femmes, d’équipes de production cinématographique ou d’actrices.