L’importance d’intégrer les réfugiés dans le marché du travail au centre d’une réunion internationale au Caire
Dans les recommandations émises lors de cette réunion, qui a conclu ses travaux lundi, les conférenciers ont mis l’accent sur l’importance de soutenir les efforts visant à trouver des solutions justes et négociées pour réglementer l’exploitation des ressources naturelles communes entre les pays, ainsi que la nécessité d’activer les garanties légales pour assurer la protection nécessaire des juges dans tous les systèmes constitutionnels.
Il s’agit également de renforcer le principe de séparation des pouvoirs comme étant l’un des piliers majeurs pour assurer l’indépendance du pouvoir judiciaire, ainsi que garantir les droits constitutionnels de tous les citoyens quelles que soient leur religion, leur appartenance ethnique ou leurs opinions politiques.
Les recommandations ont évoqué également le droit de tous citoyens d’occuper des fonctions publiques sur le même pied d’égalité, appelant à l’engagement des États membres à œuvrer pour faire appliquer les accords relatifs aux droits des étrangers et des réfugiés.
Les conférenciers ont, par ailleurs, salué les initiatives des États membres visant à conclure des accords bilatéraux pour assurer davantage de droits aux réfugiés et aux migrants, considérer la protection de l’environnement comme un droit constitutionnel inhérent et adopter le concept de justice environnementale dans les pays africains.
Les participants ont, de même, appelé à prendre davantage de mesures pour assurer le respect de l’identité culturelle africaine, veiller au respect du droit de chaque composante au sein des sociétés africaines en reconnaissant leur langue et en leur permettant de bénéficier d’une représentation sociale appropriée dans tous les domaines politiques et sociaux, ainsi que promouvoir un système juridique qui adopte les valeurs de justice sociale et de répartition équitable des richesses.
En outre, ils ont mis l’accent sur la nécessité de garantir les besoins de base à tous les membres de la société, comme étant une condition primordiale pour parvenir à la paix sociale, saluant les efforts déployés afin de permettre aux femmes d’occuper des postes de responsabilité au sein de l’administration publique et de la justice.
Parmi les recommandations figure également la création d’un Centre africain de recherches et d’études constitutionnelles et juridiques entre les tribunaux, les conseils constitutionnels et les cours suprêmes, tout en le dotant d’un statut institutionnel.
Cette réunion a appelé à intensifier les rencontres périodiques présentielles et virtuelles entre les juges des tribunaux, des conseils constitutionnels et des cours suprêmes à des fins de recherche scientifique et de formation en sciences constitutionnelles et juridiques.
Elle a exhorté également à consolider la coopération entre toutes les Cours et les Conseils constitutionnels africains et leurs homologues dans le monde, notamment la Conférence mondiale sur la justice constitutionnelle, l’Union des cours et conseils constitutionnels arabes, la Commission de Venise, l’Union francophone des cours et des conseils constitutionnels et la Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines.
Les travaux de la 6ème réunion de haut niveau des présidents des Cours constitutionnelles, des Cours suprêmes et des Conseils constitutionnels africains se sont tenus pendant trois jours au sein de la Cour constitutionnelle suprême d’Égypte, au Caire, avec la participation de 40 pays du Continent, dont le Maroc.
La réunion s’est penchée sur des questions constitutionnelles d’intérêt commun entre les pays africains, ainsi que le renforcement de la coopération judiciaire, juridique et constitutionnelle.
Le Maroc a été représenté par une délégation conduite notamment par le président de la Cour constitutionnelle, Saïd Ihrai, le Président délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, Mohamed Abdennabaoui et le premier président de la Cour administrative d’appel de Rabat, Mohamed Skalli Houssaini.