Egypte : participation du Maroc à la conférence arabe sur les défis de protection de la vie privée à l’ère de l’intelligence artificielle
La conférence réunit également d’éminents experts dans les domaines du droit, des technologies de la communication et de l’information, des droits de l’Homme, des représentants des autorités exécutives, législatives et judiciaires et des représentants d’organisations non gouvernementales arabes et internationales de défense des droits de l’Homme.
Le Maroc est représenté à cette conférence par Habib Belkouch, président du Centre d’études en droits humains et démocratie (CEDHD) et Driss Belmahi, membre de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP).
Initiée par l’Organisation arabe des droits humains et le Comité suprême permanent des droits de l’Homme en Égypte, la conférence abordera, deux jours durant, l’impact de la révolution des technologies de la communication et les développements de l’intelligence artificielle sur la protection du droit à la vie privée.
Il s’agit également d’examiner l’étendue de porter atteinte à la vie privée et d’assurer la confidentialité des communications à la lumière du développement numérique.
Les sessions de la conférence tournent autour de nombre de sujets, notamment « l’impact de l’intelligence artificielle sur le droit à la vie privée », « les implications de la violation du droit à la vie privée sur d’autres droits de l’Homme », « les limites des responsabilités de l’État et des entreprises privées pour protéger les informations et les données et garantir le droit à la vie privée des citoyens » et « les Moyens de renforcer la législation et les cadres juridiques pour la protection des données et des informations ».
Ainsi, les intervenants à l’ouverture de cette rencontre ont été unanimes à relever que les répercussions de la Covid-19 ont imposé une profondeur supplémentaire aux problématiques de l’intelligence artificielle sur le droit à la vie privée, avec le recours croissant des sociétés aux moyens technologiques de communication pour bénéficier des services de santé, d’éducation, entre autres.
Les intervenants ont, par conséquent, appelé à ce que la conception, le développement et la diffusion des technologies d’intelligence artificielle soient conformes aux obligations des États en vertu du droit international des droits de l’Homme et aux responsabilités des entreprises commerciales. Ceci à condition que ces obligations incluent le fait que l’utilisation de l’intelligence artificielle ne doit pas violer le droit à la vie privée ou d’autres droits de l’Homme, et de veiller à ce que toute intervention dans ce sens soit conforme aux principes de la légalité, ont-ils noté.