Des manifestations en France pour réclamer l’égalité des femmes salariale et sociale
« Ce 8 mars, arrêtons le travail […] parce que si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête », affirment les organisations, associations et syndicats, qui ont appelé les femmes à observer un arrêt de travail symbolique à 15h40 (HL), heure théorique où elles cessent d’être rémunérées comme les hommes, et ce en signe de protestation contre les inégalités salariales qui peuvent atteindre jusqu’à 25 % en France.
« Il est absolument anormal, je n’ose dire scandaleux, qu’à travail égal, même si des progrès ont été accomplis, le salaire ne soit pas encore égal. C’est inexplicable », a estimé le Premier ministre Jean Castex qui a assuré avoir deux priorités sur ce sujet, « la lutte contre les violences faites aux femmes » et « la mise en oeuvre de la réforme du versement des pensions alimentaires ».
Outre les inégalités salariales, les organisations dénoncent également les discriminations de genre exacerbées par la pandémie de covid-19. Selon elles, la pandémie a fortement touché les femmes qui sont majoritaires dans les emplois précaires et qui souffrent déjà d’une inégalité salariale.
Les organisations ont également axé leurs revendications sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles qui se sont multipliées durant la pandémie.
Après des rassemblements samedi et dimanche, une marche des « premières de corvées » a été organisée lundi à Paris à l’appel d’une quarantaine d’organisations pour exiger de « mettre fin aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles ».
Pendant le week-end, des centaines voire des milliers de personnes se sont également rassemblées, malgré la pandémie, sous le même mot d’ordre à Nice, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse et Bastia, selon les médias du pays.