Pourquoi la direction de l’Unesco a-t-elle retiré Laâyoune de la liste des « villes apprenantes » ?
Que s’est-il passé en 24 heures pour que la direction de l’Unesco retire la ville de Laâyoune du réseau « des villes apprenantes » ? Quelles ont été les pressions exercées sur cette organisation apolitique pour qu’elle cède ?
Mercredi 23 septembre, l’Unesco publiait la liste des villes ayant rejoint le Réseau mondial Unesco des villes apprenantes. Trois villes marocaines, Laâyoune, Benguerir et Chefchaouen y figuraient. 24 heures après, les choses basculent. Laâyoune est retirée des « villes apprenantes » sous prétexte qu' »après un nouvel examen », la ville « ne remplissait pas entièrement les critères requis ».
« L’UIL (l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie) présente ses excuses pour cet erreur », indique l’organisation onusienne dans un communiqué.
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Quelles sont les pressions politiques qui ont amené le Secrétariat de l’Unesco à valider le retrait de la ville sachant que les certificats ont été émis et que la Commission nationale marocaine en charge de l’Unesco et les autorités locales des trois villes concernées ont reçu un courrier officiel les informant de la décision prise auparavant ?
Ceci est d’autant plus surprenant que l’organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture est apolitique et qu’elle ne saurait céder à des pressions.
Il est de notoriété publique que l’Algérie, qui prétend ne pas être concernée par la question du Sahara marocain, est le parrain du mouvement séparatiste du Polisario et ne ménage aucun effort pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc.
« Cette décision de retirer Laâyoune de la liste a fait grincer des dents nombre de pays membres de l’Unesco », confie une source bien informée à Atlasinfo, précisant que l’Unesco « n’a pas vocation à statuer sur les questions politique. »