En deux visites au stade Santiago-Bernabeu, le Barça a assommé son éternel rival, giflé 3-0 mercredi en demi-finale de Coupe du Roi et incapable de se révolter après le but de Rakitic (26e) samedi lors de la 26e journée de Liga.
Voilà le Barça (1er, 60 pts) idéalement lancé vers un possible vingt-sixième titre de champion d’Espagne, avec provisoirement dix longueurs d’avance sur l’Atlético (2e, 50 pts), opposé dimanche à la Real Sociedad.
De son côté, le Real Madrid n’en finit plus de vivre une saison cauchemardesque où tous ses espoirs se sont envolés en l’espace de trois jours: c’est le Barça qui jouera la finale de Coupe du Roi le 25 mai contre Valence, et c’est encore le Barça qui compte 12 longueurs d’avance sur le Real (3e, 48 pts) à douze journées de la fin.
Un écart quasiment impossible à combler dans l’histoire récente de la Liga et qui condamne le club merengue, triple champion d’Europe en titre, à jouer toute sa saison sur la C1.
Solari menacé ?
Par malheur, son huitième de finale retour de Ligue des champions est programmé dès mardi face à l’Ajax, battu 2-1 à l’aller. Et vu le visage décevant montré samedi, le Real pourrait tout perdre en l’espace d’une semaine et son entraîneur Santiago Solari, d’abord intérimaire puis prolongé jusqu’en 2021, risque fort d’être menacé…
L’Argentin avait pourtant promis un Real "à nouveau debout" samedi, trois jours après la lourde défaite en Coupe. Mais son équipe, comme plombée moralement, a encore subi la loi des Barcelonais, guidés par Ivan Rakitic, très en vue.
A bientôt 31 ans (la semaine prochaine), le vice-champion du monde ne représente pas l’avenir du Barça, à l’inverse de la future recrue néerlandaise Frenkie De Jong. Mais peut-être les rumeurs envoyant le Croate vers un autre club l’été prochain sont-elles prématurées…
Samedi, il a été impressionnant d’abattage et de justesse, au point d’être récompensé d’un but: sur une passe en profondeur de Sergi Roberto, Rakitic, seul devant Thibaut Courtois et à angle fermé, a piqué son ballon avec délicatesse (26e).
Pour ne rien gâcher, Rakitic aurait aussi pu être passeur décisif en lançant Messi (33e) ou Suarez (39e).
Ratés récurrents
Au nombre total d’occasions, ce sont pourtant les Madrilènes qui ont dominé mais quels ratés récurrents ! A l’image de cette frappe complètement dévissée de Vinicius (18 ans), excellent dribbleur mais mauvais finisseur (43e).
Bref, comme souvent cette saison, le Real a dû se dire qu’il aurait mieux fait de conserver Cristiano Ronaldo, son meilleur buteur historique parti à la Juventus…
Ni Benzema, qui a raté le ballon seul face à la cage vide (49e) ni Bale, trop effacé alors qu’il retrouvait une place de titulaire, n’ont pris le relais.
Dans un match de plus en plus crispé au fil des minutes, à l’image de cette main de Ramos sur le visage de Messi (45e), le Barça a eu des occasions de réussir le K.-O., Suarez (52e) puis Dembélé (54e) étant repris de justesse par la défense.
Mais le Real n’en a pas profité de son côté, à l’image de Vinicius (56e, 60e), butant sur l’infranchissable gardien Marc-André ter Stegen.
Et le 242e clasico de l’histoire a débouché sur une victoire marquante du Barça: les Catalans prennent l’avantage dans les confrontations directes avec cette 96e victoire, contre 95 pour le Real et 51 matches nuls. Une première depuis… 87 ans !
Et un sacré lest pour le Real, qui jouera sa saison et sa couronne européenne vacillante dès mardi contre l’Ajax.