Dans un communiqué diffusé par l’agence officielle TAP, la BCT relève que les marges de manoeuvre en politique monétaire deviennent limitées, surtout avec la mauvaise passe que traverse l’économie mondiale, notamment l’Europe, principal partenaire de la Tunisie (80% des échanges).
Notant une absence de visibilité des investisseurs locaux et étrangers sur la politique économique, le communique appelle à une accélération du processus de formation du nouveau gouvernement et à un fonctionnement normal des établissements de l’Etat pour reconquérir la confiance des investisseurs.
Plus d’un mois après les élections, les tractations se poursuivent pour mettre en place les structures dirigeantes, générant un climat d’attentisme défavorable à l’investissement.
A la mi-novembre déjà, les paramètres de l’économie tunisienne étaient dans le rouge, selon la BCT: lenteur du rythme de la croissance, ralentissement des exportations, recul des recettes touristiques et contraction de l’investissement tant intérieur qu’étranger.
En matière de paiements extérieurs, il en est découlé un accroissement du déficit courant qui a atteint 5,7% du PIB fin octobre.
Le niveau des réserves en devises a continué de baisser, atteignant 10,551 milliards de dinars (environ 5,3 milliards d’euros), soit 114 jours d’importations contre près de cinq mois au terme de l’année écoulée.
La BCT prévoit qu’une croissance positive en 2011 soit "plus difficile" dans un contexte où la marge d’intervention en matière de politique monétaire pour appuyer l’activité économique est désormais limitée.