"La présidence réaffirme la nature temporaire de ces mesures, qui ne sont pas destinées à concentrer tous les pouvoirs mais au contraire à les remettre à un Parlement démocratiquement élu", selon ce communiqué.
Par ce communiqué, la présidence justifie la "déclaration constitutionnelle" du 22 novembre par laquelle M. Morsi s’est doté de larges pouvoirs, rendant notamment ses décisions inattaquables devant la justice. Cela a provoqué une levée de boucliers de l’opposition, qui l’a accusé de se comporter en "pharaon", et du pouvoir judiciaire, inquiet pour son indépendance.
Face à l’insistance des responsables islamistes, au cours des dernières 48 heures, sur la nature "temporaire" des pouvoirs élargis du chef de l’Etat, les partis et mouvements d’opposition ont affirmé à plusieurs reprises qu’"il n’y pas de dictature temporaire".
Dans son communiqué, la présidence a souligné que l’élargissement de ses pouvoirs était nécessaire pour "éviter toute tentative de mettre en cause ou de faire disparaître deux institutions élues démocratiquement, la Haute chambre du Parlement et l’Assemblée constituante".
Dans son décret, M. Morsi a notamment décidé qu’aucune instance judiciaire ne pouvait dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution, critiquée en raison de la prédominance des islamistes. Sa composition fait l’objet d’un recours devant la Haute cour constitutionnelle.