"Le président a souligné que tous les responsables politiques d’Egypte devaient faire savoir clairement à leurs partisans que la violence est inacceptable", dit-elle dans un communiqué.
"Il a salué l’appel du président Morsi au dialogue avec l’opposition, mais a souligné que ce dialogue devait être sans conditions. Le président a fait remarquer que les Etats-Unis avaient également invité les chefs de file de l’opposition à s’associer sans conditions à ce dialogue."
Barack Obama "a réitéré le soutien durable des Etats-Unis au peuple égyptien et à sa transition vers une démocratie respectueuse des droits de tous les Egyptiens. Le président souligne qu’il est essentiel pour les dirigeants égyptiens de tous bords de mettre de côte leurs divergences et de s’unir pour mettre l’Egypte sur la voie du progrès", ajoute la Maison blanche.
Les tensions entre le chef de l’Etat issu des Frères musulmans et ses opposants sont montées d’un cran après la publication le 22 novembre d’un décret qui lui accorde des pouvoirs étendus et le met à l’abri de poursuites judiciaires.
Les affrontements qui ont opposés ces deux derniers jours ses partisans à des manifestants qui réclament l’abrogation du décret ont fait sept morts et 350 blessés.
Dans une allocution télévisée prononcée jeudi soir, Mohamed Morsi a invité les représentants de l’opposition samedi au palais présidentiel pour entamer un dialogue national.
Le Front de salut national, qui regroupe différentes composantes de l’opposition et qui a lancé un nouvel appel à manifester vendredi, a promis d’examiner sa proposition. Le "Mouvement du 6 avril", qui rassemble de jeunes révolutionnaires à l’origine du soulèvement de 2011 contre Hosni Moubarak, a quant à lui rejeté son offre.