"Je le connais depuis 30 ans (…) Peu importe dans quelle langue il s’exprime, en anglais ou en arabe. C’est un partenaire, et ce qu’il dit, il le dit avant des négociations" avec Israël, a affirmé M. Peres à la radio publique israélienne avant son départ pour une visite de trois jours à Moscou.
Samedi, M. Peres avait qualifié de "courageuses" des déclarations en anglais à une chaîne de télévision israélienne, ensuite démenties, dans lesquelles M. Abbas avait semblé remettre en cause le droit au retour des réfugiés palestiniens, un des dossiers les plus sensibles entre les deux parties.
"J’assume une responsabilité. Je considère l’avenir, et je préfère qu’Israël soit un Etat juif plutôt qu’un Etat binational" israélo-palestinien, a ajouté M. Peres mardi.
Il faisait ainsi allusion au blocage du processus de paix depuis plus de deux ans et au maintien de l’occupation israélienne des territoires palestiniens, qui pourrait conduire de facto les Palestiniens à s’accommoder d’un Etat binational où ils constitueraient à terme une majorité démographique.
Durant sa visite à Moscou, M. Peres doit notamment avoir des entretiens avec son homologue russe Vladimir Poutine et participer à l’inauguration du Musée juif de la tolérance, selon un communiqué publié par son cabinet.