Des diplomates US mettent en garde contre la dégradation de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf
"Il est aujourd’hui inacceptable que des personnes soient retenues contre leur grès dans les camps de Tindouf, qui s’apparentent plutôt à des prisons à ciel ouvert, et dont la plupart des pensionnaires n’ont jamais connu autre chose que l’enfermement durant toute leur vie", a déploré l’ancien ambassadeur US, Michael Ussery, lors d’une conférence organisée par le Moroccan American Center for Policy (MACP).
Il s’est, toutefois, félicité du soutien "clair et sans équivoque" des trois dernières administrations américaines, y compris l’actuelle, au plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, seul règlement "inévitable" à ses yeux de ce conflit qui n’a que trop duré. "Les dirigeants du polisario doivent se rendre à l’évidence que l’option de l’indépendance est tout simplement irréaliste", comme l’avait d’ailleurs conclu l’ancien envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum.
L’ancien diplomate américain Robert Holley a rappelé, à cet égard, les propos du même Van Walsum qui avait affirmé que les partisans du statu quo sont ceux qui ne vivent pas dans les camps de Tindouf, mais qui sont néanmoins convaincus que ceux qui y vivent devraient y croupir indéfiniment.
Tout en pointant du doigt les violations flagrantes des conventions internationales relatives au statut des réfugiés dans les camps de Tindouf, M. Holley a insisté sur la nécessité de mettre en place des programmes qui permettent aux pensionnaires de ces camps de jouir du libre choix de regagner leur mère patrie le Maroc, où, a-t-il dit, des conditions d’accueil favorables à leur épanouissement sont déjà garanties.
A défaut de cela, quelque 7.000 personnes ont réussi depuis 1988 à s’extirper de ces camps au péril de leur vie pour regagner le Maroc, déplorant que trois générations de Sahraouis vivent dans l’enfermement dans les camps de Tindouf, qui restent fermés aux observateurs et aux organisations internationales des droits de l’homme.