Après les nombreux incidents violents qui ont eu lieu en janvier, M. Martin a mis l’accent sur le grave problème de sécurité que connaît actuellement la Libye, tandis que la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Navi Pillay, a alerté le Conseil sur la situation très préoccupante des droits de l’homme dans le pays.
"L’ancien régime a été renversé mais la dure réalité est que le peuple libyen continue de vivre avec son héritage d’institutions étatiques faibles, voire absentes. Avec l’absence de partis politiques et d’organisations de la société civile, cela rend la transition du pays plus difficile ", a déclaré M. Martin au cours d’une séance du Conseil de sécurité.
Le Représentant spécial a rappelé que le peuple libyen critique de plus en plus les institutions de transition, relevant notamment la résurgence des combats à Bani Walid où le Conseil national de transition (CNT) tente de nommer de nouveaux dirigeants.
M. Martin a regretté le manque de fiabilité des médias et des organisations de la société civile, ainsi que la faiblesse des institutions étatiques. Il a par ailleurs espéré que la radiation de la Banque centrale de Libye et de la Libyan Foreign Bank de la liste des entités visées par des sanctions permettra de surmonter le manque de liquidités.
La sécurité à la frontière reste aussi une grande préoccupation du gouvernement de transition, a fait remarquer M. Martin, soulignant que la MANUL coordonne ses efforts avec ceux de l’Union européenne qui va envoyer sur le terrain une équipe d’évaluation de la gestion des frontières.