Algérie: le statu quo politique, l’instabilité constitutionnelle et la crise morale sont intenables (Parti FFS)
"Aujourd’hui, le statu quo politique, l’instabilité constitutionnelle, la crise morale, la crise économique et les injustices sociales trouvent leurs sources respectives dans l’absence d’un consensus national, dans le pays", a relevé le FFS dans la résolution politique ayant sanctionné son 5ème congrès.
Pour le parti, "la récurrence des révisions constitutionnelles vise à maintenir le rapport de force, afin de perpétuer le statu quo politique, d’infléchir les équilibres et les options politiques internes et, surtout, de conserver la légitimité internationale des équipes dirigeantes qui prennent le pouvoir".
Le but fondamental du statu quo politique, note le FFS, "est de maintenir la prééminence d’une institution de l’Etat sur les autres, tout en décrédibilisant et en délégitimant ces dernières. La relation, entre le civil et le militaire, dans le pays, est garante de ce statu quo".
"Nous devons relever aussi que l’absence manifeste d’un projet politique et économique clair, porté par la société et par un Etat de Droit, fait le bonheur d’oligarchies possédantes et de forces diverses qui instrumentalisent les archaïsmes. Certaines sont directement connectées sur la grande corruption et la grande criminalité, leur nuisance est démultipliée par la conjoncture internationale au point de menacer dangereusement l’intégrité et l’avenir de l’Algérie, Etat, Nation et Société", a mis en garde le FFS.
Evoquant "la crise morale" dans le pays, le parti note que "de larges franges de la population ont perdu repères, valeurs et sens civique. Les Algériennes et les Algériens n’ont pas confiance dans la justice de leur pays. Ils ne croient plus à l’égalité des chances et à l’ascension sociale par le mérite".
"Devant les passes droits et une corruption systémique et généralisée, le travail et l’éducation ne sont plus perçus comme des moyens émancipateurs", déplore encore le FFS.
Au plan économique, le parti note que "l’Algérie, à ce jour, n’a pas réussi sa transition d’une économie administrée et centralisée, vers une économie sociale de marché. Elle n’a pas réussi à passer d’une économie rentière, dépendante et mono exportatrice, vers une économie diversifiée capable, au moins, de satisfaire les besoins nationaux. Elle n’a pas pu amorcer une dynamique de développement économique et social, malgré l’exploitation, voire la surexploitation des hydrocarbures, qui n’a profité ni à l’agriculture, ni à l’industrie".