23e édition du Festival national du film à Tanger: les projections de films en lice continuent d’envoûter les cinéphiles
Ainsi, le cinéma Roxy a proposé au public tangérois, dans la catégorie des courts-métrages, la projection du film “L’ombre de mon père” (18 min) de Sarra Rkha, racontant les aventures d’une femme qui se présente devant le ministère de la justice et réussit à s’introduire dans le bureau de l’assistante sociale. Très occupée, cette dernière ne lui prête aucune attention alors qu’elle voulait raconter une longue histoire qu’elle a dû garder pendant des années.
Dans la même catégorie, le film « The Last Wave » (25 minutes), réalisé par Mustapha Farmati, a su captiver le public qui a découvert l’histoire du voyage de Brahim, au moyen d’un récit poignant qui narre la persévérance de ce personnage pour affranchir sa famille de l’oppression d’une pauvreté accablante.
Par la même occasion, les férus du 7ème art, ont également eu droit, dans le même espace cinématographique, à la projection des films en lice dans la compétition des longs-métrages de fiction, avec notamment à l’affiche, le film “Al Di Là” (93 mn) d’Othman Naciri, qui raconte l’histoire de Aida, 33 ans, cadre dans une agence immobilière à Tanger qui, à l’occasion d’une mission de travail à Cannes, se retrouve en plein festival du film. Elle y rencontre un comédien qui présente un film bouleversant, intitulé « Al Di Là ».
Au même endroit, le film « Un été à Boujad” (80 min) d’Omar Mouldouira a été aussi projeté, relatant l’histoire de Karim (13 ans) qui, sept ans après le décès de sa mère, se rend à Boujaad pour passer ses vacances d’été avec son père Massoud, qui a décidé de quitter définitivement la France, sa belle mère et son demi frère.
Dépourvu de toute connaissance de la langue arabe, Karim se voit inscrit dans un lycée étranger à Casablanca. Conscient du poids financier que sa famille assume, il s’efforce inlassablement de conquérir l’amour de son père. Perçu comme « français » par ses pairs du quartier, Karim entrelace son cheminement identitaire avec les tourments typiques de l’adolescence et les doutes qui l’assaillent.
S’agissant de la catégorie du documentaire, les passionnés par ce genre cinématographique se sont rassemblés, au cinéma Megarama Goya, pour se délecter des films comme “Les gardiens de la mémoire” (70 min) et “L’appel du rupestre-land (56 min), réalisés respectivement par Said Belli et Ghizlane Assif.
Par conséquent, le film intitulé « Les Gardiens de la Mémoire » a constitué une opportunité permettant d’approfondir la compréhension de l’histoire de la communauté juive de Fès, mettant en exergue leur vie quotidienne, leurs coutumes et leur coexistence harmonieuse avec la population musulmane de la ville.
Quant au documentaire intitulé « L’Appel du Rupestre-Land, » il a offert au public une immersion fascinante dans l’univers de Mohammed Mouloud Biba, surnommé « le gardien des antiquités », dont la passion pour les expéditions dans le désert est profondément enracinée.
Parallèlement aux films en compétition officielle du FNF, l’espace historique « Borj Dar El Baroud » a offert aux amateurs du cinéma l’occasion de découvrir deux films, projetés dans le cadre du “Panorama” du cinéma marocain. Il s’agit du court-métrage “Daddy” (14 min) de Yassine Lahrichi et “Le gavage” (64 min), réalisé par Mohammed Marouane Kamal.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 23ème édition du FNF qui se poursuit jusqu’au 4 novembre, promet de continuer à captiver les cinéphiles pendant les prochains jours, avec une grande sélection de films, des débats cinématographiques et des célébrations du 7ème art sous toutes ses formes.
Organisé par le Centre cinématographique marocain, le FNF se présente comme un rendez-vous cinématographique national, imprégné d’une essence artistique, culturelle et promotionnelle, réunissant les passionnés du cinéma, les artistes talentueux et les amateurs d’art au sein d’une plateforme favorisant la rencontre, le dialogue, l’interaction et l’échange.