"L’une des choses qui attisent le terrorisme est l’expression, dans certaines parties du monde, de sentiments et de politiques islamophobes", a déclaré Antonio Guterres lors d’une conférence de presse conjointe à Ryad avec le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir.
"C’est le meilleur argument que peut utiliser Daech (acronyme en arabe du groupe Etat islamique) pour faire sa propre propagande", a-t-il ajouté.
M. Guterres s’est entretenu avec le roi Salmane et les principaux dirigeants saoudiens sur les conflits régionaux, notamment en Syrie et au Yémen, selon les médias saoudiens.
Les discours contre les immigrants provenant principalement de pays à majorité musulmane figurent en bonne place dans la pensée de mouvements de l’extrême droite en Europe et contribuent à leur popularité après l’afflux de réfugiés sur le continent.
Le nouveau président américain Donlad Trump a signé fin janvier un décret interdisant l’entrée aux Etats-Unis pendant 120 jours de réfugiés de tous les pays. Il a également interdit l’entrée de ressortissants de sept pays à majorité musulmane pour 90 jours mais ces décisions ont été suspendues par la justice américaine.
A propos du conflit syrien, M. Guterres a estimé qu’il ne pouvait y avoir "de lutte efficace contre le terrorisme sans solution politique inclusive pour le peuple syrien".
A lui seul, ce conflit a jeté 4,8 millions de personnes sur les routes de l’exil et fait plus de 310.000 morts depuis son déclenchement en mars 2011. Un nouveau cycle de négociations de paix parrainées par les Nations unies est prévu le 20 février à Genève.
M. Guterres est attendu lundi à Dubaï où il doit participer au World Government Summit.
Avec afp