Valls et Macron en Algérie : Bouchouareb ou pas Bouchouareb ?
Le ministre algérien impliqué dans l’affaire des « Panama papers » est de ceux que Manuel Valls et Emmanuel Macron devront rencontrer à Alger en fin de semaine.
C’est que, selon le quotidien français, Bouchouareb reste le pivot incontournable de l’implantation des milieux d’affaires français en Algérie, une réalité qui compte beaucoup au moment où la France doit faire face à la concurrence internationale dans ce pays où la Chine lui a ravi la place de premier partenaire commercial. L’importance d’Abdeslam Bouchouareb ne s’arrête pas là car, « ami d’enfance du président Bouteflika dont il a dirigé la communication, il est régulièrement cité dans la presse pour un poste de premier ministre » . Un personnage clé donc si ce n’est qu’avec son implication dans l’affaire du « Panama papers », il jurerait dans le décor français de fermeté et de détermination face à la fraude fiscale de Paris.
Un impact quasi-nul des « Panama papers »
Contactés par le Scan du Figaro, Matignon (siège de la primature française) et Bercy (siège du ministère de l’Economie) semblent cependant minimiser cet aspect des choses. Du côté des services du premier ministre, indique Le Figaro, on argue que « les révélations des médias sur des personnalités algériennes dans le cadre des «Panama papers» n’appellent aucun commentaire des autorités françaises ». « Il appartient au seul gouvernement algérien de faire part de ses réactions », poursuivent-ils. « Ces mises en cause ne concernent en rien les autorités françaises», déclarent-ils avant d’expliquer que « L’affaire «Panama papers» n’a aucun impact sur la relation entre la France et l’Algérie qui revêt une dimension stratégique et qui doit même être encore plus forte au moment où nos deux pays font face au risque terroriste et aux crises régionales qui affectent leur sécurité». Et de conclure : «Ce qui compte, c’est de travailler avec tous à la lutte contre la fraude fiscale, contre l’optimisation fiscale, pour la transparence financière. C’est une tâche qui requiert la mobilisation de tous les États», concluent diplomatiquement les services du premier ministre.