Vaccin Pfizer-BioNTech: la deuxième dose peut être différée « jusqu’à six semaines » (Véran)
« Il est possible sans risque et sans perte d’efficacité de différer la 2e injection du vaccin » Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 « jusqu’à six semaines au lieu de trois », a assuré jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
Cette recommandation provient d’un avis que l’Agence du médicament (ANSM) vient de mettre en ligne jeudi sur son site internet.
Le schéma d’administration de ce vaccin, autorisé dans l’Union européenne depuis le 21 décembre, repose sur deux doses espacées de 21 jours, délai défini par les laboratoires qui l’ont développé.
L’essai clinique de ce vaccin, Comirnaty, ayant établi son efficacité « dans une fenêtre allant de 19 à 42 jours », « cette flexibilité d’administration de la 2e dose entre 21 et 42 jours peut être envisagée au vu des circonstances actuelles spécifiques afin d’élargir la couverture vaccinale des personnes prioritaires et faire face aux fluctuations d’approvisionnements », écrit l’ANSM dans son avis.
« Cela nous permet de disposer de davantage de doses disponibles tout de suite » pour réaliser la première injection du vaccin chez plus de patients, a souligné Olivier Véran lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre, Jean Castex.
En revanche, « rien ne prouve qu’une seconde dose administrée au-delà de 42 jours conserve l’efficacité à moyen et long termes du vaccin », avertit l’ANSM. « Envisager de n’administrer qu’une première dose de vaccin n’est pas une option dont l’efficacité aurait été établie » et « cette option n’est donc pas envisageable », ajoute-t-elle.
Le Royaume-Uni, confronté à une aggravation importante de l’épidémie et à la diffusion d’un variant plus contagieux du virus Sars-CoV-2, recommande désormais de prévoir la deuxième injection du vaccin « entre quatre et douze semaines après la première dose » pour « permettre à plus de personnes de bénéficier de la protection » vaccinale.