Le sommet de Niamey rassemble les présidents de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une organisation créée en septembre 2023 et qui regroupe le Burkina, le Mali et le Niger.
Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a accueilli vendredi son homologue burkinabè le capitaine Ibrahim Traoré. Leur homologue malien, le Colonel Assimi Goïta, est attendu lui aussi samedi à Niamey.
Après plusieurs rencontres bilatérales, c’est la première fois que les dirigeants de l’AES se réunissent dans un sommet depuis leur arrivée au pouvoir.
Selon la présidence burkinabè, « la lutte contre le terrorisme » et la « consolidation des relations de coopération » seront notamment au menu du Sommet de Niamey.
Cette rencontre permettra en outre de consolider les relations de coopération entre les trois pays dans une dynamique de mutualisation des intelligences et des moyens pour amorcer une paix véritable dans l’espace AES et favoriser un développement inclusif au profit des peuples du Sahel.
En mai, les ministres des Affaires étrangères des trois pays ouest-africains avaient finalisé un projet de texte créant une « confédération » que les chefs d’Etat devraient adopter samedi.
Les trois pays ont en janvier dernier quitté la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) l’accusant d’être « instrumentalisée » par la France et de ne pas assez les soutenir dans la lutte contre les groupes terroristes.
D’autre part, dimanche, les Chefs d’Etat de la CEDEAO doivent tenir un sommet à Abuja, où la question des rapports avec l’AES sera sur la table.
Plusieurs présidents ouest-africains ont appelé ces dernières semaines à trouver une solution pour renouer le dialogue entre les deux parties.
Début mars, le Mali, le Burkina et le Niger avaient annoncé la création d’une force conjointe antiterroriste dont les contours et les effectifs n’ont pas été précisés.
Les trois pays font face depuis des années à des violences terroristes meurtrières en particulier dans la zone dite des « trois frontières », où des groupes liés à Al-Qaïda et l’Etat islamique mènent dans des attaques qui entraînent le déplacement de millions de personnes.