Les normes de balisage des pistes ont été "respectées" par la station de Méribel, a indiqué le procureur d’Albertville Patrick Quincy. Par ailleurs les skis utilisés par l’ancien pilote de Formule 1 ne sont "pas la cause de l’accident", selon le commandant du Peloton de gendarmerie de haute-montagne de Bourg-Saint-Maurice, Stéphane Bozon.
Ces deux questions sont importantes pour établir d’éventuelles responsabilités sur les causes du grave accident survenu le 29 décembre sur le domaine skiable de Méribel, dans les Alpes françaises, et qui a plongé Michael Schumacher dans le coma.
Le pilote allemand de 45 ans est toujours hospitalisé à Grenoble dans un état "critique mais stable", selon les médecins.
L’enquête judiciaire "a bien avancé", a annoncé le procureur aux journalistes. Elle s’est appuyée sur l’audition des pisteurs, des exploitants de la station, des loueurs de skis et des témoins de l’accident, sur l’expertise du matériel utilisé par l’ex-pilote ainsi que sur l’exploitation des images du film tourné par la caméra fixée sur son casque.
Ce film ne permet pas de dire si Schumacher avait quitté la piste balisée sur laquelle il évoluait pour prêter secours à une amie qui aurait chuté, comme des proches en avaient fait état dans les médias. "On ne le voit pas secourir qui que ce soit", a déclaré le magistrat, ajoutant qu’il n’y a aucun élément dans la procédure qui puisse en attester.
"Je suis amené à considérer que, délibérément, il a choisi d’aller dans cette zone" située entre une piste rouge et une piste bleue de Méribel, a déclaré le magistrat.