« Au moins 12,7 millions de personnes souffriront gravement de la faim en 2022 dans le G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad) », a souligné le Programme alimentaire mondial (PAM), relevant qu’en cette année, la région du Sahel est confrontée simultanément à des crises de conflits, du climat, de l’impact économique de la Covid-19 ainsi qu’à la montée en flèche des prix des denrées alimentaires, du carburant et des engrais.
« Parmi ces plus de 12 millions de personnes menacées par la faim, 1,4 million sont en situation d’urgence (IPC4). De plus, six millions d’enfants devraient souffrir de malnutrition aiguë cette année et des millions d’autres sont menacés », a indiqué le conseiller principal chargé de la préparation et la réponse aux urgences au Bureau régional du PAM en Afrique de l’Ouest, Alexandre Le Cuziat, lors d’un point de presse.
Il a expliqué que la faim aiguë est principalement due au « conflit qui continue de déclencher des déplacements massifs de population et la violence empêche souvent les populations d’accéder aux marchés, aux champs ou à l’aide humanitaire ».
Le Sahel subit également les conséquences d’un choc climatique avec une très mauvaise saison des pluies en 2021, « l’une des pires de ces 40 dernières années », des systèmes alimentaires perturbés, une production alimentaire limitée et des obstacles au commerce régional, selon l’ONU.
En plus de ces problèmes, les populations des pays doivent faire face parallèlement aux retombées socio-économiques de la pandémie de Covid-19 et des effets d’entraînement du conflit en Ukraine qui a fait grimper les prix des denrées alimentaires et de l’énergie.