Il s’agit d’Issa Al Sahraoui et d’Abou Abderahmane Al Sahraoui, indique le ministère dans un communiqué.
Le premier était « coordinateur logistique et financier de l’EIGS, qui sévissait au Sahel depuis de nombreuses années », précise le ministère, ajoutant qu' »il a notamment participé à l’attaque d’Inatès contre les Forces Armées Nigériennes en décembre 2019 et recrutait et formait des djihadistes ».
Abou Abderahmane Al Sahraoui était de son côté chargé de prononcer des jugements, explique la même source, ajoutant que ce djihadiste, connu pour ordonner les condamnations à mort, était actif dans les groupes armés terroristes au Mali depuis 10 ans.
La France avait annoncé jeudi via un communiqué leur neutralisation par des militaires de la force Barkhane, lors d’une opération contre un camp de l’EIGS, dans la région de Ménaka au Mali, menée en coordination avec l’armée américaine.
Il y a quelques semaines, les forces françaises et nigériennes avaient déjà porté des coups très durs contre l’EIGS dans le Liptako malo-nigérien lors de l’opération Solstice alors que ce groupe terroriste continue de mener une politique de terreur contre les populations locales, forcées de quitter leurs villages, selon le ministère.
Plusieurs cadres de haut rang de l’EIGS avaient été neutralisés au mois de juin 2021, dont l’un des chefs de groupe, Dadi Ould Chaib, plus connu sous le nom d’Abou Dardar, ainsi que Almahmoud ag Baye alias Ikaray, important cadre de l’EIGS, proche du leader de l’EIGS Adnan Abou Walid al Sahraoui. De nombreuses ressources logistiques avaient aussi été saisies, indiquait jeudi le département de Florence Parly.
Selon le communiqué, ce nouveau résultat appuie la stratégie militaire française qui consiste à cibler les chefs et cadres terroristes afin d’affaiblir les groupes armés terroristes EIGS et RVIM, respectivement affiliés à Daech et Al-Qaida.
Ces résultats interviennent dans la foulée des annonces du président français, Emmanuel Macron, sur l’évolution de l’engagement de la France au Sahel, avec le passage à une logique de coopération renforcée et de transfert de responsabilité vers les partenaires sahéliens et ouest-africains.
La transformation de l’opération Barkhane verra ainsi la Task Force Takuba devenir un des piliers de la lutte menée par la France et ses partenaires européens contre les groupes armés terroristes au Sahel, relève-t-on.