Loin des estimations de place Beauvau, la Confédération générale du travail (CGT) chiffre à « plus de deux millions » le nombre de personnes ayant battu le pavé à travers le pays, dont 400.000 à Paris.
Lors de cette journée de mobilisation à l’appel de l’ensemble des syndicats, plus de 10.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés, dont 3.500 dans la capitale.
La grève, à l’appel des huit principaux syndicats du pays, a touché fortement les transports en commun, ainsi que le transport aérien, et bien d’autres secteurs.
Dans la fonction publique, 28% de grévistes ont été comptabilisés par leur ministère de tutelle, alors que dans l’éducation, les syndicats ont dénombré 70% d’enseignants grévistes dans les écoles et 65% dans les collèges et lycées. Le ministère de tutelle chiffre, de son côté, la mobilisation à 42% dans le primaire et 34% dans le secondaire, alors que quelques dizaines d’établissements ont été l’objet de blocus dans la matinée dans plusieurs villes de l’Hexagone.
Dans les raffineries, le mouvement a été suivi par 70 à 100% des salariés de TotalEnergies, selon la CGT, avec le blocage des expéditions de carburants.
Le 10 janvier, les huit principaux syndicats français ont annoncé une première journée de grève et de manifestation, le 19 janvier, pour protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, dont la mesure phare est le recul progressif de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans en 2030.
Selon eux, cette première journée de mobilisation, qui se tient à quatre jours de la présentation du texte en Conseil des ministres, doit donner le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée. Une deuxième journée de protestation est prévue le mardi 31 janvier.
Le projet du gouvernement sera présenté en Conseil des ministres le 23 janvier, avant d’être examiné par l’Assemblée nationale et le Sénat à partir de début février.