« Nos ancêtres les arabes : ce que notre langue leur doit », le nouveau livre de Jean Pruvost

Qui sait que l’arabe vient en troisième position après l’anglais et l’italien pour la quantité de termes intégrés au français ? De la tasse de café à l’orangeade, de la jupe de coton au gilet de satin, de l’algèbre à la chimie ou aux amalgames, à propos de la faune, de la flore, des arts, des parfums, des bijoux, de l’habitat, des transports ou de la guerre.

3Nos ancêtres les Arabes : ce que notre langue leur doit3, un livre de 318 pages qui décortique de près l’influence de la langue arabe sur la langue de Molière.

Jean Pruvost se livre à une exploration réjouissante de cette langue véhiculée par les croisades, les conquêtes arabes, les échanges commerciaux en Méditerranée, etc.

L’auteur rappelle que « dans les pays conquis par les Arabes, plus qu’en Arabie même, se développa bientôt une brillante civilisation.

Les principaux centres en furent Damas en Syrie, Bagdad en Mésopotamie, le Caire en Égypte, Cordoue et Grenade en Espagne ».

« Nos ancêtres mais encore », « Dans nos premiers dictionnaires »,  » Au fil de l’alphabet sans le savoir… », « Les chemins des mots arabes »,  » Voyage thématique en français via les mots d’origine arabe », « Une langue en mouvement de Saint-Denis et du RAP » et « Langues française et arabe : les mêmes trajectoires? » sont les sept chapitres qui mettent en avant le précieux apport de la langue arabe à la langue française.

Pour Pruvost, la langue arabe offre à la langue française force mots, sans que personne ne s’en doute. « Que la langue arabe vienne en troisième position après l’anglais et l’italien a de quoi surprendre », écrit-il en quatrième de couverture. Sur les interactions entre l’arabe et le français, l’auteur estime que ce sont en vérité deux civilisations qui se côtoient intimement depuis presque deux siècles, chaque civilisation apportant à l’autre son lot de valeurs et de pratiques, en s’enrichissant souvent à leur insu de concepts et de perceptions propres à nous construire.

Cette influence est également passée par divers domaines notamment la science, l’art, l’architecture et la culture, relève Pruvost, qui donne plusieurs exemples de mots d’origine arabe et entrés en langue française à l’instar des « médersas ou medersas, mot entré en langue française au XIX siècle et remarqué par Littré ».

De la tasse de café à l’orangeade, de la jupe de coton au gilet de satin, de l’algèbre à la chimie « tous les domaines de l’existence sont ainsi répertoriés pour rappeler les mots arabes que nous utilisons », souligne Pruvost, qui se livre à une exploration réjouissante des interactions de cette langue, véhiculée par les échanges culturels et commerciaux en Méditerranée, avec la langue et la culture française.

Né en 1949, Jean Pruvost est un écrivain français, historien et lexicographe. Il est également professeur à l’université de Cergy-Pontoise.

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