La publication d’extrême droite Minute titre "Une Marocaine musulmane à l’Education nationale" tandis que Valeurs Actuelles fait sa une sur "L’ayatollah".
"Je ne sais pas si vous connaissez la formule de Pierre Desproges", a répliqué la ministre à l’issue du conseil des ministres. "Pour le prix d’un journal, vous avez la nausée et les mains sales", deux ouvrages de Jean-Paul Sartre.
"Il est plus économique de lire Minute que Sartre. Pour le prix d’un journal, on a la nausée et les mains sales", avait lancé Pierre Desproges dans un sketch resté célèbre.
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a déclaré que la ministre avait le soutien de tous ses collègues "par rapport à des attaques qui ne sont pas à l’honneur de ceux qui les profèrent".
Najat Vallaud-Belkacem est devenue a première femme à hériter du prestigieux portefeuille de l’Education nationale dans le nouveau gouvernement de Manuel Valls, en remplacement de Benoît Hamon.
Entrée comme porte-parole dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en 2012, elle avait gagné en mars un ministère élargi au sein de la première équipe de Manuel Valls, où elle s’occupait des Droits des femmes mais aussi de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
A 36 ans, cette franco-marocaine aux cheveux courts et à l’allure déterminée bénéficie de sa forte popularité dans l’opinion.
Celle qui a été tour à tour porte-parole de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle 2007, puis de François Hollande lors de sa campagne de 2012, est un symbole de la méritocratie à la française.
Diplômée de Sciences-Po Paris et licenciée en droit, elle fait ses armes politiques à Lyon, où elle exerce notamment les fonctions d’adjointe au maire déléguée aux grands événements, à la vie associative et à la jeunesse de 2008 à 2012. Un domaine qu’elle a retrouvé au sein du gouvernement Valls.
Au ministère des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem a porté un projet de loi sur l’égalité femmes-hommes adoptée en début d’année à l’Assemblée nationale.
Elle a également été à l’origine d’une proposition de loi socialiste adoptée en décembre à l’Assemblée et qui sanctionne les clients de prostituées. Elle a combattu l’homophobie, en s’attaquant notamment à la diffusion de messages à caractère homophobe sur Twitter.