Le nouveau programme sera lancé lors d’un événement co-organisé avec la République de Serbie et plusieurs autres partenaires internationaux, indique l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la culture et la science dans un communiqué.
Ana Brnabić, Première ministre serbe, se joindra à la Vice-Présidente de la Commission européenne, Věra Jourová, à la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, et Monique Nsanzabaganwa, Vice-Présidente de la Commission de l’Union africaine, et d’autres intervenants de haut niveau lors de deux débats virtuels le 23 avril et de quatre webinaires, les 27 et 29 avril, visant à réfléchir à la nécessité urgente de renforcer l’éducation aux médias et à l’information, face à l’augmentation de la désinformation et de la défiance exacerbées par la pandémie de COVID-19, explique-t-on.
La nouvelle édition du cadre éducatif de l’UNESCO pour l’éducation aux médias tient compte des évolutions récentes dans les domaines social et numérique : l’intelligence artificielle, les questions de protection de la vie privée, l’importance croissante des compétences sociales telles que la citoyenneté numérique, l’éducation au développement durable, la culture et la compréhension interculturelle, la culture scientifique et l’augmentation exponentielle de la désinformation et des discours de haine en ligne.
Elle reflète les changements affectant tous les médias, mettant à jour la première publication internationale de l’UNESCO sur l’éducation aux médias, publiée en 2011, note l’organisation onusienne.
Organisé de concert par le ministère de la Culture et des Médias de la République de Serbie et l’UNESCO avec le soutien de la Commission européenne et de la Suède, l’événement comprendra des discussions sur la promotion de la sensibilisation du public à la nécessité de faire preuve d’esprit critique lorsqu’il cherche à évaluer et à comprendre la masse d’informations diffusées par un nombre toujours croissant de sources en ligne et hors ligne.
Les individus et les fournisseurs de contenu sont confrontés au choix d’amplifier ou de contrer des contenus inexacts et trompeurs, qu’il s’agisse de désinformation, de mésinformation, de mal-information, de théories du complot ou de discours de haine. Avec 70% de la jeunesse mondiale désormais en ligne, la nécessité de faire la différence entre information et désinformation se fait de plus en plus pressante, souligne l’UNESCO.
Le coup d’envoi de l’éducation aux médias et à l’information (EMI) a été donné lors de la Conférence générale de l’UNESCO en 2019, lorsque 193 pays ont proclamé la Semaine internationale de l’EMI.
Le 25 mars dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la résolution A/RES/75/267, qui souligne l’urgente nécessité de garantir l’EMI pour tous. Le lancement de la nouvelle édition du programme est une étape importante dans l’accélération du renforcement du développement de l’EMI dans le monde.
Après les échanges virtuels du vendredi 23 avril, la République de Serbie et l’UNESCO organiseront quatre webinaires internationaux présentant diverses études de cas réalisées par des experts et des praticiens de l’EMI. Deux sessions successives auront lieu les 27 et 29 avril.