L’Inde, qui a présidé la COP14, a officiellement passé le flambeau à la Côte d’Ivoire qui présidera la COP jusqu’à la prochaine en 2024, lors de la cérémonie officielle d’ouverture des travaux de la 15ème conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), tenue mercredi sous la présidence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara.
« Je suis très honoré d’avoir été élu président de la COP15. La lutte contre la désertification est difficile mais cruciale. Quel défi! », a indiqué M. Donwahi dans un bref discours après son élection.
De son côté, le président ivoirien a tenu à remercier les Etats parties pour avoir porté son compatriote le ministre Alain-Richard Donwahi à la présidence de la COP15.
Pour Alassane Ouattara, Alain-Richard Donwahi est un familier des thématiques majeures de cette convention et saura, de part ses compétences et ses expériences, conduire avec succès les discussions et les échanges de ces travaux.
Il a par ailleurs souligné que la COP15 doit être « celle de l’action, du partenariat et de la solidarité de la communauté internationale avec les régions en détresse au cours des dernières années, grâce aux différents instruments de la convention ».
Il a réitéré par l’occasion ses sincères remerciements aux participants à cet événement mondial au cours duquel, a-t-il dit, ’’nous serons amenés à prendre des décisions cruciales pour l’avenir de notre planète. Nous devons à tout prix être ensemble afin de préserver notre planète pour les générations futures ».
M. Ouattara a également exprimé sa satisfaction, ainsi que sa reconnaissance pour la contribution majeure de l’Inde (qui a accueilli la COP14) dans le plaidoyer mondial et aussi lors des négociations concernant la lutte contre la désertification.
D’autre part, il a annoncé que la Côte d’Ivoire envisage de promouvoir ses actions de restauration de son écosystème forestier et de renforcer la résilience, à travers des initiatives innovantes et intégrant des acteurs du secteur privé, la société civile et les communautés locales, afin de lutter contre la désertification qui a des conséquences néfastes sur les plans alimentaire, social, sécuritaire et économique dans plusieurs régions du monde.
C’est dans ce cadre, a-t-il rappelé, qu’il a présenté lundi au cours du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement, l’’Initiative d’Abidjan’’ qui s’étend sur une période de cinq ans.
Par ailleurs, le chef de l’Etat ivoirien s’est réjoui de l’adhésion et du soutien des Etats parties qui ont décidé de contribuer financièrement à cette initiative à hauteur de 2,3 milliards de dollars américains au lieu de 1,5 milliard de dollars recherché.
Quant au secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahima Thiaw, il a salué les différentes initiatives contre la désertification, entre autres, la Grande muraille verte africaine et l’Initiative d’Abidjan, qui montrent que les programmes de restauration des terres à grande échelle progressent dans le monde.
Il a souhaité que tous les Etats parties intègrent dans leurs Plans nationaux de développement (PND), les thématiques en lien avec la protection des terres. Car, a-t-il déploré, plus de 650.000 âmes sont mortes de la sécheresse au cours des quarante dernières années.
La COP15 se tient à Abidjan du 9 au 20 mai autour du thème « Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ».
Cette conférence portera une attention particulière à la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, la pérennité de l’utilisation des terres face aux impacts du changement climatique et la lutte contre l’augmentation des risques de catastrophe tels que les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière et les incendies de forêt.
Les Parties de la COP15 devront également s’accorder sur des mesures politiques visant à fournir un environnement favorable à la restauration des terres par le renforcement des droits fonciers, l’égalité entre les sexes, la planification de l’utilisation des terres et l’engagement des jeunes pour attirer les investissements du secteur privé dans la conservation, l’agriculture et les utilisations et pratiques des terres pour leur redonner vie.