Le Royaume-Uni assure que ses approvisionnements en vaccins ne seront pas interrompus
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a assuré, samedi, que le Royaume-Uni a reçu des « assurances » que ses approvisionnements en vaccin anti-Covid-19 seront livrés comme prévu.
A la suite d’un entretien avec le Commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, M. Raab a indiqué sur Twitter avoir « reçu l’assurance que l’UE n’avait pas l’intention de bloquer les fournisseurs exécutant les contrats de distribution de vaccins au Royaume-Uni ».
De son côté, le ministre britannique chargé de la Coordination de l’action gouvernementale, Michael Gove, a déclaré que le Royaume-Uni s’attend à ce que les contrats conclus avec les laboratoires AstraZeneca et Pfizer/BioNtech soient honorés, soulignant que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, « comprenait exactement la position du gouvernement britannique ».
« Nous sommes confiants que nous pouvons poursuivre notre programme de vaccination exactement comme prévu », a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que « le monde regarde et ce n’est que par la collaboration internationale que nous vaincrons cette pandémie ».
Confrontée à des retards de livraisons du vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca en partenariat avec l’Université d’Oxford, l’Union européenne a décidé d’invoquer une disposition de l’accord encadrant le Brexit pour contrôler l’exportation de vaccins anti-Covid-19 vers la province britannique de l’Irlande du Nord.
Cette décision a été jugée « dangereuse » par Londres, puisqu’elle va à l’encontre du protocole nord-irlandais conclu dans le cadre du Brexit et destiné à éviter le retour d’une frontière et de contrôles douaniers entre la République d’Irlande, membre de l’UE et la province britannique de l’Irlande du Nord.
Lors d’un entretien vendredi soir avec Mme Von der Leyen, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a exprimé ses « graves préoccupations » face aux intentions de l’UE.
De son côté, la Première ministre nord-irlandaise, Arlene Foster, a appelé à remplacer l’accord sur l’Irlande du Nord, qu’elle a jugé « inapplicable » et qui entraîne, selon elle, des perturbations dans les échanges commerciaux entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne.