« Dans le cadre du programme de vaccination de l’Etat de la Cité du Vatican (…) la première dose du vaccin contre le Covid-19 a été administrée au pape François et au pape émérite », a annoncé jeudi le porte-parole du Saint-Siège Matteo Bruni.
Le pape argentin a été vacciné mercredi, tandis que le pape émérite allemand -apparu de plus en plus fragile ces derniers mois, se déplaçant en chaise roulante et s’exprimant avec difficulté- a été à son tour vacciné jeudi matin, dans le cadre de la campagne qui a débuté mercredi pour les quelque 5.000 employés du Vatican.
Dans un entretien télévisé diffusé dimanche soir, François avait qualifié l’opposition au vaccin de « négationnisme suicidaire », mettant en exergue « un choix éthique » indispensable pour protéger la vie des autres. Il a donc concrètement donné l’exemple.
En décembre, le Vatican avait aussi incité les catholiques à se faire vacciner, expliquant que tous les vaccins développés sont « moralement acceptables », y compris ceux produits à partir de cellules de foetus avortés.
Les cellules souches de foetus avortés dans les années 60, 70 et 80 –reproduites en laboratoire depuis des décennies sous forme de « lignées cellulaires »– ont été utilisées par de nombreux chercheurs pour concevoir des vaccins anti-Covid-19, par exemple au sein des groupes Astra Zeneca, Moderna et Pfizer. Dans plusieurs pays du monde, en particulier en Amérique latine, mais aussi en Australie ou au Royaume-Uni, les évêques avaient eu des débats sur le dilemme des vaccins « moralement éthiques ».
La vaccination de François sera un soulagement pour l’entourage d’un pape peu enclin à endosser un masque.