Le député El Guerrab: le processus électoral du 8 septembre au Maroc « conforme au standard d’un vote libre et transparent »

Pour M’jid El Guerrab, député français d’origine marocaine, observateur international des élections du 8 septembre au Maroc, le processus électoral a été « conforme au standard d’un vote libre, transparent et fidèle à l’expression du choix populaire ».

En tant député français et observateur internationale, comment se sont déroulées les élections générales du 8 Septembre au Maroc ?

Parfaitement bien. Dans tous les bureaux où nous nous sommes rendus avec les observateurs accrédités par le CNDH via l’association d’élus franco-marocains « Dynamic Maroc », conduite par son secrétaire général Saïd Laatiriss et sa présidente Karima Gamraoui, nous avons vu un processus tout à fait conforme au standard d’un vote libre, transparent et fidèle à l’expression du choix populaire.

Pour tout dire nous avons même été impressionnés par l’organisation globale qui était très stricte sur le respect des gestes barrières… Le Maroc est un exemple de ce point de vue pour la plupart des démocraties.

Ce scrutin consacre -t-il la démocratie pluraliste ?

En 2011, la réforme de la Constitution a donné plus de prérogatives et de responsabilités au gouvernement. Depuis 10 ans, le parti à référentiel religieux à gouverner sans discontinuité sur l’administration, le peuple marocain a exprimé hier son souhait d’une alternance apaisée. C’est le cas aujourd’hui. Le Maroc prouve que démocratiquement dans le monde musulman, il est possible de gagner des élections sans être islamiste ou populiste. C’est aussi cela la modernité. Avoir des partis sérieux aux affaires qui mettent l’économique et le social au centre de leur préoccupation.

Les partis politiques que l’élection a placés en tête des scrutins ont d’ailleurs présenté des programmes économiques, sociaux et culturels qui vont dans le sens d’un Maroc moderne, ouvert et progressiste.

Ces élections et son taux de participation de de 50,18 % contribuent -elles à consolider le socle démocratique ?

Assurément. Il reste encore à mobiliser mais chaque point de participation gagné est une victoire d’élection en élection. On peut se le dire, aux vues des dernières élections locales en France, nous sommes bien mal placés pour donner des leçons. Mais la démocratie n’est jamais une évidence et il faut comme un jardin, l’arroser toujours et toujours.

Quels sont les défis qui attendent le futur gouvernement ?

Le défi économique me semble prioritaire. Car sans économie, sans croissance, pas d’emploi et pas de social. Et cette crise sanitaire à lourdement affecté le monde. Les orientations tracées par Sa Majesté depuis plus de 20 ans sont celles qui font aujourd’hui du Maroc un pays émergent en Afrique. Il faut un gouvernement qui accompagne et qui applique ces orientations.
D’un point de vue social, le nouveau modèle de développement proposé par la Commission présidée par l’ambassadeur du Maroc en France, M. Chakib Benmoussa, me semble également aller dans la bonne direction : celle d’un Maroc inclusif qui s’appuie sur toutes ses ressources pour son développement.
La diaspora marocaine à travers le monde doit être également au cœur des priorités stratégiques pour le futur gouvernement car ce sont autant d’ambassadrices et d’ambassadeurs pour le Royaume à travers le monde.

 

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