« Le relance de ce Comité s’inscrit dans la continuité et la durabilité, puisque déjà entre 2005-2009, l’USAID avait conçu un programme qui s’intitulait Amélioration du Climat des Affaires au Maroc, afin d’œuvrer avec le gouvernement marocain pour s’aligner à certaines dispositions de l’Accord bilatéral de Libre Échange entre le Maroc et les Etats-Unis », a rappelé M. Serrar à l’occasion du lancement des travaux du CREA-BMK sous la présidence du Wali de la région, Khatib El Hebil.
« A l’USAID, on est fier de pouvoir contribuer à ces objectifs dans le cadre de notre programme de développement socio-économique inclusif de la région Béni Mellal-Khénifra, qui a été conjointement conçu avec les acteurs de la région via un processus de Cocréation », a-t-il fait observer, tout en se félicitant de la dynamique que connaît la région de Béni Mellal-Khénifra qui commence à s’affirmer comme un pôle d’opportunités économiques et d’attraction pour de nombreux investisseurs en quête d’un environnement porteur et viable pour les affaires.
Et d’ajouter qu’en 2020, par exemple, la région a réussi, en pleine pandémie du Covid-19, à attirer des investissements d’une valeur de 10 milliards de dirhams ainsi qu’un bon nombre de projets créateurs de valeurs ajoutées et d’emplois.
Aussi, la région a enregistré plus de 1.000 nouvelles créations d’entreprises en 2020 en hausse de 12% par rapport à l’année précédente. Les entités nouvellement créées devront générer 2.483 emplois, en hausse de 12% par rapport à 2019, a-t-il dit, notant que tout prédispose la région de BMK à devenir une destination de choix pour les grands projets d’investissement structurants dans différents secteurs.
Le CREA est un excellent exemple de coordination qui apporte, en partie, une réponse à la fragmentation institutionnelle et à la multiplicité d’acteurs agissant parfois sur les mêmes problématiques et mêmes espaces géographiques auprès de la même cible, a affirmé M. Serrar.
Pour sa part le Wali de la région Béni Mellal-Khénifra, Khatib El Habil, a estimé que « la situation privilégiée de la région, au cœur du Maroc, et sa proximité des grands pôles du Royaume (Casablanca, Marrakech, Rabat, Meknès Fès), dans un rayon de moins de 300 km qui est habité par la moitié de la population marocaine, permet aux entreprises et à leurs produits d’accéder à un marché de consommation de grande taille ».
Cette Région réputée pour sa vocation agricole, dispose d’une superficie agricole utile d’environ 1 million d’hectares et d’une superficie irriguée de 200.000 ha, soit 14% de la superficie irriguée nationale, a expliqué M. El Hebil, rappelant que la mise en valeur de toutes ces potentialités reste en deçà des ambitions de la région alors que la moyenne de son PIB durant les dernières années n’a pas dépassé en valeur 62 MMDH, soit 6% du PIB national, d’où l’importance de la relance de ce comité des affaires.
Cette situation impacte négativement le marché de l’emploi régional qui se caractérise par sa fragilité, son faible dynamisme et par les difficultés d’accès au travail notamment pour les jeunes et les femmes, a-t-il déploré, appelant vivement les acteurs régionaux à encourager la création des entreprises et la promotion de l’emploi.
Les travaux du CREA-BMK ont été relancés en partenariat avec le Centre Régional d’Investissement de Béni Mellal–Khénifra (CRI) et le Projet de Développement Socio-Economique Inclusif Béni Mellal–Khénifra (BMK-ISED), financé par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID). Le CREA-BMK se donne pour ambition d’être une force de propositions et d’actions pour l’amélioration du climat des affaires dans la région.
Cette première rencontre, qui a rassemblé une trentaine d’acteurs publics et privés, a été l’occasion de mettre en exergue les potentialités économiques de la région, d’identifier les défis entravant son développement et de définir les grands chantiers prioritaires, notamment, le marketing et l’attractivité territoriale, le foncier et l’urbanisme, l’intelligence territoriale, le financement, le développement d’une stratégie « cluster », ainsi que la simplification des procédures administratives pour les investisseurs et les entreprises en activité.