Lors de cette conférence initiée par la Délégation interministérielle aux Droits de l’Homme, la Rabita Mohammadia des Oulémas au Maroc en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger (OSAPG), les intervenants ont indiqué que les efforts déployés doivent être accompagnés d’initiatives au niveau local, national et international impliquant les chefs religieux.
Ils ont, dans ce cadre, relevé l’importance du Plan d’action de Fès comme plateforme engagée dans la promotion de la paix, la compréhension, le respect mutuel et les droits fondamentaux de tous les peuples.
Cités dans un communiqué conjoint des organisateurs publié à l’issue du Symposium, les participants ont insisté sur la nécessité de déployer davantage d’efforts et de mobiliser plus de ressources pour appuyer la mise en œuvre du Plan d’action de Fès, en accordant une attention particulière au soutien des chefs religieux et des organisations confessionnelles ainsi que des femmes et des jeunes.
Ils ont également souligné l’importance pour les Etats membres de l’ONU de rester pleinement engagés dans le cadre du Plan d’action de Fès, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la promotion du dialogue interreligieux et interculturel et la tolérance dans la lutte contre les discours de la haine.
Ils ont, de même, recommandé une collaboration plus étroite avec les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme ainsi qu’avec les entités des Nations Unies opérant sur le terrain pour favoriser la mise en œuvre du Plan d’action de Fès.
Les participants ont également appelé à traduire largement ledit Plan d’action, y compris dans les langues locales et à permettre l’accessibilité aux personnes en situation de handicap pour accroître son impact dans les contextes locaux, là où il est le plus nécessaire. En outre, ils ont demandé instamment que les efforts de mise en œuvre soient suivis et évalués.
Ce symposium a, par ailleurs, mis l’accent sur les bonnes pratiques et les enseignements tirés de la mise en œuvre du « Plan d’action de Fès » et a examiné les moyens et mécanismes d’application du document à même de soutenir les efforts internationaux en vue d’établir des bases de paix et de sécurité, promouvoir les droits de l’Homme et favoriser le développement durable.
Deux jours durant, les participants ont passé au crible des sujets divers traitant du rôle des chefs religieux dans la promotion de sociétés pacifiques, inclusives et justes, du renforcement de l’appui à la mise en œuvre du Plan d’action de Fès au niveau international, et de l’approche genre dans la poursuite de la mise en œuvre du plan d’action, en plus de l’examen des expériences et des meilleures pratiques en la matière et la tenue d’un débat interactif pour identifier les recommandations et les étapes futures à suivre.
Cette réunion a connu la participation notamment de hauts fonctionnaires onusiens, de représentants du système des Nations Unies et d’autres organisations internationales, de responsables gouvernementaux marocains, d’acteurs religieux de la Rabita Mohammadia des Oulémas, de représentants de la société civile, d’experts et d’autres acteurs concernés ayant contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre du « Plan d’action de Fès ».
Elle a été marquée par les interventions du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, du président de l’Assemblée générale de l’ONU, Abdulla Shahid, de la secrétaire générale-adjointe et Conseillère spéciale du SG de l’ONU pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu et du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Ont également pris part à cette conférence, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, le Délégué interministériel aux droits de l’Homme, Ahmed Chaouki Benyoub, le Secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas, Ahmed Abbadi, l’Archevêque de Rabat, Cristobal Lopez Romero et le directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), Salim Bin Mohammed Al-Malik. Le Plan d’action de Fès, rappelle-t-on, est le fruit de deux années de consultations qui ont débuté dans la capitale spirituelle avec des leaders appartenant à différentes confessions et religions du monde, sous l’égide du Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger.