L’armée syrienne a lancé son assaut à Alep

Les forces du régime de Bachar al-Assad ont lancé samedi à coups de bombardements leur contre-offensive pour déloger les rebelles à Alep, deuxième ville de Syrie et enjeu crucial du conflit.

Plusieurs pays occidentaux et l’ONU avaient exprimé leur préoccupation face à la perspective de cet assaut, Washington évoquant la possibilité d’un nouveau "massacre" dans ce pays ensanglanté par 16 mois de violences déclenchées par la répression d’un mouvement de contestation inédit contre le régime.

Depuis quelques jours à Alep, l’armée pilonnait des quartiers rebelles en attendant des renforts en vue de reprendre cette ville située à 355 km au nord de Damas.

La bataille d’Alep est "extrêmement importante pour les deux parties", a souligné Ignace Leverrier, ancien diplomate français ayant été en poste en Syrie.

"Pour le régime, c’est une ville commerciale dans laquelle il a beaucoup d’alliés, notamment parmi les hommes d’affaires sur lesquels il compte pour financer une partie de son effort de guerre", a-t-il dit.

"Pour les rebelles, la ville est la clé de la Syrie du Nord", a ajouté l’expert. "En la prenant, ils (…) pourront assurer enfin la zone protégée réclamée depuis des mois par la révolution syrienne pour pouvoir soigner ses blessés et donner refuge aux déserteurs et à leurs familles".

"En accumulant les moyens militaires lourds autour d’Alep, Bachar s’apprête à commettre de nouvelles tueries contre son peuple", a dénoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

Les Etats-Unis, qui avaient déclaré redouter un massacre, ont condamné par avance une "agression haïssable et répréhensible des forces d’Assad contre ce centre de population civile".

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