L’affaire DSK expliquée aux enfants

REPORTAGE – En famille ou en classe, il n’est pas aisé d’évoquer l’affaire devant les petits.

L’affaire DSK s’étale à la une de tous les médias depuis dimanche. Forcément, les enfants entendent des choses et cherchent à comprendre ce qui se passe. Mais il n’est pas toujours évident de leur expliquer les tenants et aboutissants de cette histoire.

Ces jeunes élèves de CE1, âgés de 7 ou 8 ans, ont ainsi tous entendu parler de DSK alors qu’il y a à peine une semaine ils ne connaissaient pas son existence. Chez eux, la télévision est souvent allumée, et ils ne peuvent échapper à l’affaire. A l’heure du déjeuner, chacun y va de son commentaire. "C’est quelqu’un, il allait être le prochain président", avance spontanément un enfant, aussitôt coupé par un autre élève : "il vendait de la drogue". Les versions se confrontent et l’affaire est finalement résumée ainsi par l’un d’entre eux :

"Il voulait draguer une femme, quand elle sortait de la douche" :


"Il voulait draguer une femme" par Europe1fr

Si la parole est libérée chez les enfants, c’est plus compliqué pour les adultes. Amina a trois jeunes enfants, et préfère ne pas répondre à leurs questions. Quand un de ses fils lui a posé une question, elle a esquivé. "J’ai dit je ne sais pas. Son père aussi, il a dit ‘non tu ne dis pas parce qu’il est petit’, il n’a même pas 8 ans, et j’ai peur de ça", raconte-t-elle au micro d’Europe 1.

"En classe, on doit peser ses mots"

La tâche est également ardue pour les enseignants. Eléonore est professeur des écoles et il est impossible pour elle d’esquiver toutes les questions. Mais c’est avec beaucoup de prudence qu’elle aborde l’affaire DSK afin de ne pas choquer ses élèves. "Tous les gens pèsent leurs mots, donc dans une salle de classe, on doit encore plus les peser. Mais cela permet de poser des jalons : homme politique, droite-gauche, police, arrestation, il y a quelques petits mots de vocabulaire qui sont introduits comme ça, après je ne peux pas vraiment aller plus loin", souligne-t-elle.

Eléonore préfère attendre les questions de ces élèves. Pour le moment, aucun enfant ne lui a demandé ce qu’était une agression sexuelle.

(Source : Europe1)

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