“Plus de mille personnes ont été blessées à la suite des émeutes dans différentes régions du Kazakhstan, près de 400 d’entre elles ont été hospitalisées et 62 personnes sont en soins intensifs”, a précisé le vice-ministre Ajar Guiniat à la télévision publique.
De son côté, le porte-parole de la police Saltanat Azirbek, cité par les médias locaux, a fait état de “dizaines” de manifestants tués alors que ceux-ci tentaient de s’emparer de bâtiments administratifs et de commissariats.
La porte-parole de la Banque centrale Oljassa Ramazanova a annoncé la suspension du travail de toutes les institutions financières du pays, sur fond de problèmes dans le fonctionnement de l’internet.
Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a introduit jeudi une série de mesures d’urgence visant à “stabiliser le travail des services publics, des transports et infrastructures”, à renforcer la préparation des forces de sécurité et à rétablir le travail des banques.
Face à cette situation, la Russie et ses alliés ont annoncé l’envoi du premier contingent de forces de maintien de la paix au Kazakhstan.
“Une force collective de maintien de la paix de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) a été envoyée au Kazakhstan pour une période limitée afin de stabiliser et de normaliser la situation”, a indiqué l’alliance militaire dans un communiqué diffusée sur Telegram par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
La première économie d’Asie centrale, habituée par le passé à des taux de croissance à deux chiffres, souffre de la baisse des prix du pétrole qui a mené à la dévaluation du tenge kazakh et à une forte inflation.