Bloqués depuis lundi, les partis de la coalition au pouvoir en Italie se sont accordés à réélire le président sortant Sergio Mattarella, dont le mandat s’achève le 3 février, craignant pour la stabilité politique du pays en cas d’échec à lui trouver un successeur.
Bien que tous les partis politiques représentés au Parlement, à l’exception du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, fassent partie de la coalition soutenant le gouvernement du Premier ministre Mario Draghi, la droite, la gauche et le Mouvement 5 Etoiles ne sont pas parvenus à trouver un consensus autre que Matarella.
“Nous reconfirmons le président Mattarella au Quirinal et Draghi au gouvernement”, a affirmé le chef souverainiste de la Ligue Matteo Salvini, à l’issue d’une rencontre des leaders des partis politiques avant ce dernier tour.
Pour sa part, le Premier ministre, Mario Draghi, a souligné que le président de la République Sergio Mattarella doit rester au Quirinal “pour le bien et la stabilité du pays”.
Toujours hospitalisé, Silvio Berlusconi, qui a avait renoncé à sa candidature à la veille du premier tour, a, en outre, indiqué dans une note adressé au parlement que “c’est le moment de l’unité. Le président Sergio Mattarella en est le garant”.
Agé de 80 ans, le président Mattarella a dit à plusieurs reprises qu’il ne comptait pas continuer dans ses fonctions mais dans la journée, il a indiqué aux chefs de groupes parlementaires venus le rencontrer qu’il se mettrait “à disposition” s’il était élu.
Le poste de président est en Italie largement protocolaire, mais il a un rôle important en cas de crise politique. C’est lui en effet qui a le pouvoir de dissoudre le Parlement, de nommer le Premier ministre et il peut refuser le mandat de gouverner à des coalitions qu’il juge trop fragiles.