Impôts/France : le prélèvement à la source confirmé pour début 2019
Cette mesure fiscale phare de la fin du quinquennat Hollande devait, à l’origine, entrer en vigueur début 2018. Elle continue d’inquiéter les patrons.
Un coût moins élevé que prévu
Le gouvernement avait annoncé début juin un report de la réforme, le temps de commander une série d’audits sur la « robustesse » du nouveau dispositif et sur la « charge induite » pour les collecteurs, en particulier les patrons. Ces rapports ont confirmé que le passage au prélèvement à la source aurait un coût pour les entreprises, mais moindre qu’attendu : il devrait se situer entre 310 et 420 millions d’euros, au lieu des 1,2 milliard d’euros jusque-là évoqués. Selon Bercy, plus de 70 % de ce coût est lié à la mise en place des nouveaux logiciels de paie, à la formation des utilisateurs et au temps passé à faire de la pédagogie auprès des salariés. Or ces charges peuvent être atténuées avec une série de mesures de simplification, estime-t-on.
Le gouvernement a ainsi prévu plusieurs modifications par rapport au projet initial, dont un allègement des sanctions pour les collecteurs en cas de « défaillance déclarative » – l’amende minimale passant de 500 à 250 euros. Il prévoit également de permettre aux collecteurs de récupérer le taux personnalisé des contribuables avant le premier versement de revenu, pour l’appliquer immédiatement. « En effet, en raison du délai nécessaire pour récupérer le taux personnalisé d’un usager, le collecteur aurait été amené à appliquer un taux neutre le premier, voire les deux premiers mois de rémunération », ce qui aurait pu « susciter des questions auprès des collecteurs », souligne Bercy. Côté contribuables, enfin, il prévoit la mise en place d’un régime unique de pénalités pour les différentes situations soumises à ce cas de figure. (Avec AFP)