Le texte porté par le gouvernement a été voté largement, avec 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre, aux alentours de 5h50, au terme de longs débats houleux.
Les discussions ont duré un peu plus de quatre jours, légèrement plus que prévu, avec plus de 1.100 amendements déposés, dont seulement une poignée – autour de 80 – ont été adoptés finalement.
« La première partie du paquet pouvoir d’achat a été adoptée à l’Assemblée nationale. C’est une étape décisive dans la protection du pouvoir d’achat des Français. Les discussions vont se poursuivre cet après-midi avec le PLFR. Compromis ET décisions au service des Français ! », s’est félicité le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire sur Twitter.
« L’esprit de responsabilité l’a emporté pour protéger nos concitoyens des conséquences de l’inflation. Bâtir des majorités de projets pour apporter des solutions concrètes aux Français, nous y sommes parvenus », a souligné, de son côté, la première ministre Elisabeth Borne.
Contrairement à l’examen du projet de loi sanitaire, qui avait été marqué par un coup de théâtre, cette fois-ci, les oppositions n’ont pas réussi, malgré leurs efforts, à forcer l’exécutif à remanier profondément sa copie
Malgré leurs réticences exprimées tout au long des débats, le Rassemblement national (RN- extrême droite), de même que Les Républicains (LR- droite traditionnelle) et LIOT (Libertés, indépendants, Outre-mer et Territoires), ont apporté leur soutien à la majorité présidentielle lors du vote final du texte. À l’inverse, La France Insoumise (LFI) et les Écologistes s’y sont unanimement opposés.
La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) n’a toutefois pas présenté un front uni, les socialistes s’étant majoritairement abstenus, de même que quelques députés du groupe Gauche démocrate et républicaine.
Le texte comprend notamment une revalorisation anticipée des retraites et des prestations sociales, la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapée – soutenue, fait rare, par l’ensemble des bancs -, des mesures pour assurer l’approvisionnement énergétique de l’Hexagone, le prolongement de la prime dite «Macron» ou encore une simplification de la résiliation à des abonnements en ligne.
Après le vote à l’Assemblée, il est inscrit à l’ordre du jour du Sénat, dès jeudi prochain.