Des centaines de personnes venues de la région de la Sarthe et de plusieurs autres villes de France ont occupé le terrain, trois jours durant, pour réitérer l’attachement du peuple marocain à la marocanité du Sahara.
Ces centaines de Marocains et leurs amis français avaient également à coeur de sensibiliser les élus et la population à la pertinence du plan d’autonomie et surtout dénoncer la venue du dénommé Abdelaziz dans le pays de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, alors que les populations sous le joug de son mouvement totalitaire dans les camps de Tindouf sont privées du plus élémentaire des droits humains.
Devant le Palais des Congrès de la ville, où se tenait le rassemblement pro-polisario, des centaines de voix ont dénoncé à deux reprises, les exactions commises, dans ces camps situés en Algérie, sous les ordres de ce même Abdelaziz, qualifié de "geôlier en chef".
Les manifestants ont interpellé directement l’Algérie, fortement représentée à cette Conférence par plusieurs diplomates, élus et autres activistes, sans compter l’armada d’envoyés spéciaux de tous les médias algériens mobilisés pour la circonstance, mais aussi son protégé sur le sort de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, le haut cadre du "polisario", bâillonné et séquestré dans un lieu inconnu pour avoir accueilli favorablement le plan marocain d’autonomie.
Sous le regard de la population de la ville, peu au fait des détails du dossier, les manifestants ont réclamé la vérité sur le sort de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, toujours porté disparu, en dépit de la fausse annonce de sa prochaine libération par ses geôliers du "polisario".
Cette mobilisation a rassemblé des centaines de manifestants pour la plupart des Marocains résidant dans la ville et les communes environnantes, mais venus aussi de Paris, de Strasbourg (Alsace) et de Nancy (Est).
Brandissant les drapeaux marocains et français, des portraits de SM le Roi Mohammed VI et plusieurs banderoles, les manifestants avaient sillonné samedi les différentes artères de la ville, distribuant des milliers de tracts aux habitants et scandant des slogans en faveur de la marocanité du Sahara, du projet d’autonomie pour régler le différend du Sahara, soutenu par la France, et louant l’amitié maroco-française.
Devant le siège de la Mairie, les manifestants ont dénoncé le "parti-pris injuste" du maire socialiste Jean-Claude Boulart pour les thèses du "polisario" et son refus de revenir sur le jumelage de sa ville avec la fantomatique "ville libérée" de Haouza et l’aide substantielle qu’il lève soit disant pour la population du Sahara, mais qui est en fait destinée à l’usage personnel des "dignitaires du polisario".
"Vous soutenez des terroristes par l’argent du contribuable!", "Vous avez perdu la confiance de l’électorat franco-marocain!", "Ne comptez-plus sur nous" pour les prochains rendez-vous électoraux, scandaient plusieurs dizaines de ses administrés marocains. La communauté marocaine établie dans cette ville est estimée à 25.000 personnes, soit 17 pc de la population.
Le cortège avait également marqué une halte devant le journal local +Le Maine Libre+ pour attirer l’attention des médias de la région et du reste de la France sur les exactions du "polisario" dans les camps de Tindouf et pour la prise en compte du plan d’autonomie comme solution juste et équitable à la question du Sahara.
La réaction du journal français a été immédiate en publiant dès dimanche un article où il donne la parole aux manifestants marocains pour exprimer les enjeux de cette mobilisation.
Dans le cadre cette manifestation, un grand concert du groupe des Jil Jilala a été organisé vendredi soir au Mans, au cours duquel la marocanité du Sahara a été une nouvelle fois réitérée, dans une ambiance festive et enthousiaste aux rythmes de:"Lâayoune Ayniya, Sakia Lhamra Liya".
Cette chanson emblématique de la Marche Verte, entonnée en début et à la fin de la soirée, a reproduit son effet magique sur un public en transe, qui répétait en chÂœur et avec énergie le célèbre refrain des Jil Jilala, retrouvant ainsi le même état d’esprit dans lequel se trouvaient les 350.000 participants à la Marche Verte en 1975.