"Je serai intraitable avec l’ensemble des acteurs du numérique. Il y a aujourd’hui une prise de conscience qui est insuffisante de leur part. Nous devons avoir notre propre propagande positive", a souligné le chef de l’Etat français dans un entretien à France 2 en marge de l’inauguration mercredi du Louvre Abou Dhabi.
" On doit expliquer les valeurs de la liberté. Le projet que l’on porte ici, c’est un projet de conquête formidable pour la jeunesse. Il vaut bien mieux que le leur", a-t-il expliqué.
"Aujourd’hui, Daesh métastase dans nos sociétés et à travers Internet, et sa propagande sur Internet est une menace quotidienne", a-t-il dit, faisant par ailleurs part de son optimisme quant à une victoire militaire "dans les prochains mois" sur Daesh dans la zone syro-irakienne.
Interrogé sur le sort des jihadistes français qui ont rejoint Daesh en Syrie et en Irak, Emmanuel Macron a relevé que "cela dépend à chaque fois des pays et des situations".
"Nous avons des liens constants, je pense en particulier à l’Irak, parce que je pense qu’en creux vous faites référence à des familles concernées par des affaires récentes. Nous avons des échanges permanents avec la justice irakienne que nous reconnaissons. Et quand des crimes sont attribués à des ressortissants français qui ont été coupables d’implication dans un acte terroriste, ont commis des faits de guerre et des attentats, ils doivent être jugés", a-t-il dit.
Evoquant le cas d’un retour en France des jihadistes, le président Macron a fait savoir que pour les femmes et les enfants, les conditions seront examinées au cas par cas. "Lorsqu’ils reviennent en France, les adultes sont soumis à la justice française, sont incarcérés, seront jugés et tout ce qui a été commis fera l’objet d’un jugement car c’est aussi la juste protection que nous devons à nos concitoyens", a-t-il assuré.
"Et pour ce qui est des enfants, ils font l’objet d’ores et déjà, pour ceux qui sont revenus et ceux qui reviendront, d’une procédure toute particulière et d’un suivi très particulier, surtout sur le plan médical et psychiatrique", a rappelé le chef de l’Etat français, ajoutant que la question du rapatriement sera elle aussi examinée à un niveau individuel.
"C’est au cas par cas. Il y en a qui peuvent revenir sans qu’ils soient rapatriés, il y en a qui peuvent être rapatriés et il y en a qui peuvent être jugés, avec leur famille selon les circonstances, dans les pays où ils sont, et en particulier l’Irak", a-t-il précisé.