Covid-19: l’UE œuvre à accroître la production industrielle des vaccins (Ursula von der Leyen)
« Nous avons créé une « Task Force » pour accroître la production industrielle des vaccins, sous l’autorité de Thierry Breton, notre commissaire en charge du Marché intérieur. L’objectif est de détecter les problèmes et d’aider à les résoudre. L’industrie doit s’adapter au rythme de la science », a souligné Mme von der Leyen lors d’un discours devant les eurodéputés, réunis en plénière à Bruxelles.
Se félicitant du développement en à peine 10 mois de vaccins contre le Covid-19, la cheffe de l’exécutif européen a reconnu qu' »en quelque sorte, la science a dépassé l’industrie ».
« La production de nouveaux vaccins est un processus très complexe. Il n’est simplement pas possible de mettre en place un site de production du jour au lendemain. De plus, ces vaccins intègrent jusqu’à 400 composants – et la production implique jusqu’à 100 entreprises », a-t-elle expliqué.
S’agissant la stratégie vaccinale de l’UE vivement critiquée, Mme von der Leyen a défendu l’approche européenne, relevant que la priorité de l’Union est de ne pas prendre de risques en matière de sécurité ou d’efficacité des vaccins.
« Nous assumons ce choix pleinement. Il n’y a pas de compromis à faire lorsqu’il s’agit d’injecter une substance biologiquement active chez une personne en bonne santé », a-t-elle insisté.
Et c’est pourquoi, a-t-elle ajouté, « nous nous appuyons sur le processus de contrôle de l’EMA, notre Agence européenne des médicaments. Oui, cela veut dire que l’approbation prend trois à quatre semaines supplémentaires. Et ce temps supplémentaire est un investissement essentiel pour la confiance et la sécurité ».
Mme von der Leyen a, toutefois, admis qu’il y a également des leçons à tirer de ce processus. « En premier lieu, nous devons améliorer le partage de données des essais cliniques avec l’EMA. Et c’est pourquoi nous lançons dès maintenant un nouveau réseau européen d’essais cliniques », a-t-elle fait savoir.
En parallèle, a-t-elle relevé, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, va travailler sur un cadre réglementaire pour permettre à l’EMA d’examiner les vaccins aussi rapidement que possible.