Conférence internationale sur la Libye: respect du calendrier électoral et départ des mercenaires
Les dirigeants réunis vendredi à Paris dans le cadre de la conférence internationale sur la Libye ont menacé de sanctions les personnes qui, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, « tenteraient d’entraver, de remettre en cause ou de manipuler » les élections prévues le 24 décembre, selon le communiqué de la réunion. Ils ont également exigé le départ des mercenaires et combattants étrangers.
Selon des éléments de la déclaration finale de la conférence internationale sur la Libye, les participants se sont déclarés résolument en faveur du respect par les parties prenantes libyennes du 24 décembre 2021.
Dans leur communiqué final, les responsables ont insisté sur l’importance de mobilisation de toutes les parties prenantes libyenne en faveur de l’organisation des « élections présidentielles et législatives libres, régulières, inclusives et crédibles le 24 décembre 2021 » et du respect des résultats des scrutins, soulignent ces sources, saluant l’engagement de la Haute Commission électorale nationale (HNEC), notamment l’inscription de 2,8 millions de Libyens sur les listes électorales.
La conférence internationale prend acte également de la déclaration de la HNEC selon laquelle les résultats des deux élections seront proclamés simultanément, ainsi que de l’officialisation du calendrier électoral omplet par la HNEC et la mise en œuvre de celui- ci dans un climat pacifique.
Afin d’éviter toute vacance de pouvoir, la conférence internationale sur la Libye préconise que l’actuel exécutif de transition transfèrera le pouvoir au nouvel exécutif après l’annonce simultanée par la HNEC du résultat final des élections présidentielles et parlementaires.
Les conclusions finales de cette conférence « reconnaissent que les institutions libyennes doivent être unifiées pour recevoir un mandat démocratique de la part de la population, et nous encourageons le nouveau parlement à s’atteler, une fois élu, à l’élaboration d’une constitution permanente recueillant une large approbation dans toute la Libye »,..
« Nous demandons instamment à tous les acteurs et à tous les candidats libyens de respecter leurs engagements concernant la tenue des élections le 24 décembre 2021, de s’engager publiquement à respecter les droits de leurs opposants politiques avant, pendant et après les élections, d’accepter les résultats des élections libres, régulières et ouvertes à tous, et de s’engager à respecter le code de conduite préparé par la HNEC », ont-ils souligné.
Les participants à la conférence internationale sur la Libye réaffirment leur attachement à la mise en œuvre totale de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et se félicitent de la réouverture de la route côtière.
« Nous nous félicitons vivement des travaux de la Commission militaire mixte 5+5 et nous nous engageons à soutenir les autorités libyennes compétentes et la Commission militaire mixte 5+5, à nous concerter totalement avec elles, et fi appuyer le rôle essentiel de la Commission dans la définition et l’adoption de mesures pour assurer la mise en œuvre immédiate et totale de l’accord de cessez-le-feu », ont-ils indiqué.
Soutien au plan de retrait des mercenaires
« Nous exprimons tout notre soutien au plan d’action global pour le retrait des mercenaires, des combattants étrangers et des forces étrangères du territoire libyen, élaboré par la Commission militaire mixte 5+5 conformément à la résolution 2570 (2021) du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment grâce à la définition rapide d’un calendrier, ce plan d’action constituant une première étape sur la voie de la mise en œuvre totale de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 et de la résolution 2570 du Conseil de sécurité ».
La conférence internationale sur la Libye se réjouit à cet égard qu’une réunion se soit tenue à Genève du 6 au 8 octobre 2021. « Nous nous engageons à faciliter la mise en œuvre synchronisée, progressive et équilibrée, par étapes, de cet accord, comme indiqué dans le plan d’action, et nous appelons tous les acteurs concernés à en mettre en œuvre les dispositions sans délai ».
Selon les participants, le rapatriement des mercenaires, des combattants étrangers, des forces étrangères et des acteurs non-étatiques nécessitera les instructions de la Commission militaire mixte 5+5 et le soutien de la MANUL, ainsi qu’une coordination rapide entre les pays d’origine.