Burkina: au moins 79 soldats et supplétifs tués dans des attaques terroristes lundi et mardi (armée)
Lundi, « les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) de Noaka, dans la province du Sanmatenga (région du Centre-Nord) ont vaillamment réagi à une attaque terroriste qui a visé leurs positions », a affirmé l’armée dans un communiqué.
« Trente-trois VDP ont malheureusement consenti le sacrifice suprême au cours de cette riposte », indique-t-elle, soulignant qu’ils avaient « neutralisé une cinquantaine de terroristes et récupéré une importante quantité de matériel ».
Le même jour, « un convoi de ravitaillement escorté par des unités militaires, de retour de Djibo », ville assiégée depuis des mois par les terroristes dans la région du Sahel (nord), a été « la cible d’une embuscade » à Namsiguia, toujours dans la région du Centre-Nord, avait annoncé l’armée mardi.
« Les combats, particulièrement violents, ont causé d’importantes pertes, malgré la réponse vigoureuse des unités », ajoutait-elle, évoquant un « bilan provisoire » de 31 soldats et trois VDP tués, tandis qu’une « dizaine d’éléments » étaient « toujours recherchés par les renforts ».
Mardi, une nouvelle attaque a visé des soldats dans l’ouest du pays, a indiqué l’armée dans son communiqué de vendredi, précisant qu’à la mi-journée « une unité militaire du Groupement de Forces du Secteur Ouest (GFSO) a fait face à une embuscade près de la localité de Tia », dans la région de la Boucle du Mouhoun.
« Au cours des combats, huit militaires ont malheureusement été mortellement atteints et neuf autres blessés », selon l’armée, ajoutant que « plus de 30 terroristes » ont été « neutralisés ».
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences terroristes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.