Parmi ces risques, l’OCDE cite une mauvaise affectation du capital en finançant des projets dont la rentabilité est faible, un alourdissement du coût des garanties implicites pour les banques trop grandes pour faire faillite, l’éviction des travailleurs les plus compétents des secteurs dont le potentiel productif est le plus élevé et une alternance de forte hausse et d’effondrement des prix des actifs.
Au rythme actuel de développement de la finance, une expansion supplémentaire de l’offre de crédit bancaire en faveur du secteur privé aura pour conséquence un ralentissement de la croissance dans la plupart des pays de l’OCDE, estime la même source, expliquant qu’une hausse du crédit bancaire de 10 pc du PIB se traduirait par une baisse de 0.3 point de la croissance du PIB.
En revanche, le développement du financement sur le marché boursier stimule la croissance. Ainsi, une hausse de la capitalisation boursière de 10 pc du PIB est associée à une progression de 0,2 pc du PIB en moyenne dans les pays de l’OCDE et du G20, précise la même source, notant que les prêts bancaires freinent davantage la croissance économique que le financement par le marché, tandis que le crédit aux ménages qui finance essentiellement les acquisitions immobilières pèse davantage sur la croissance que le crédit aux entreprises.