1er mai-Cérémonie en l’hommage du Marocain Brahim Bouarram jeté dans la Seine: son fils dit non à l’oubli

Une cérémonie s’est tenue ce vendredi 1er mai en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain, poussé dans la Seine à Paris depuis un pont par des militants d’extrême-droite, il y a 20 ans. Depuis, chaque 1er mai, la mairie de Paris et des militants des droits de l’homme rendent hommage à cette victime de l’extrême droite française.

Le 1er mai 1995, ce jeune Marocain de 29 ans, père de deux enfants, était jeté à la Seine par des militants d’extrême-droite en marge du traditionnel défilé du Front national. Poussé dans un fleuve en crue, avec de forts courants, depuis le pont du Carrousel par quatre skinheads venus de Reims, le jeune homme ne sachant pas nager s’était noyé.

Accompagné de Anne Hidalgo, la maire de la capitale, l’un des deux fils du Marocain assassiné est venu déposé une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative installée, à la demande de Bertrand Delanoë, sur le pont où son père a été assassiné.

"Ne pas oublier"

"Ca va faire 20 ans que mon père a été assassiné, déjà me retrouver sur les lieux, j’ai dû mal à m’exprimer", a confié à BFMTV, Saïd Bouarram, aujourd’hui âgé de 29 ans. "Je suis là pour dire non au racisme et ne pas oublier l’affaire de mon père", poursuit le jeune homme.

Saïd Bouarram a également salué l’initiative de la mairie de Paris de rendre hommage chaque année à son père décédé. "C’est important qu’elle s’engage pour commémorer la mémoire de mon père", a-t-il assuré.
Dénoncer "l’opération marketing" du Front national

Pour cet assassinat, la cour d’assises de Paris avait condamné Mickaël Fréminet à huit ans de prison, ses trois amis à des peines plus légères. Le rassemblement qui a eu lieu ce vendredi à 11 heures a eu une valeur encore plus forte alors que le Front national tente sa dédiabolisation via une reconstruction médiatique.

Ce genre de commémoration a pour but de rappeler que "le Front national ne joue pas les règles du jeu de la République, qu’il ne respecte pas ses valeurs et que l’opération de ‘dédiabolisation’ du Front national n’est finalement qu’une affaire de marketing", a assuré Anne Hidalgo, la maire de Paris.

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