COP22 : Le président gabonais table sur la sagesse des parties pour maintenir l’esprit inclusif de l’Accord de Paris
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a souhaité que la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) consacre l’esprit inclusif de l’Accord de Paris, entré en vigueur en un temps record.
Tout en exprimant sa gratitude au Roi et à l’ensemble du peuple marocain pour l’accueil chaleureux et la qualité d’organisation de la COP22, le Chef de l’Etat gabonais a souligné que la célérité avec laquelle est entrée en vigueur l’accord de Paris, une année contre sept pour l’Accord de Kyoto, dénote d’une détermination des parties et une prise de conscience des enjeux climatiques.
Il a réaffirmé le soutien inconditionnel du Gabon pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir le développement durable, mettant en avant les efforts du gouvernement en la matière, notamment dans le domaine forestier.
"Le Gabon est un pays côtier, vulnérable aux changements climatique et il doit qu’il s’adapte", a-t-il relevé, insistant, en revanche, que les pays affectés ne sont pas seuls concernés, d’où l’importance du respect des engagements par toutes les parties.
Le président zambien, Edgar Chagwa Lungu, a tenu à féliciter le Roi Mohammed VI pour l’organisation de cet événement spécial pour célébrer l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris qu’il considère comme "une victoire majeure et sans précédent pour le multilatéralisme".
C’est une conférence importante, a-t-il dit, qui permettra d’opérationnaliser les engagements en matière de lutte contre les changements climatiques et de prendre des mesures ambitieuses pour réduire les émissions de carbone.
Soulignant le soutien "sans faille" du gouvernement zambien aux résultats de l’Accord de Paris, il a affirmé que son pays table sur la COP22 pour renforcer les engagements pris et renforcer l’action en faveur de lutte contre les effets du changement climatique.
"Les changements climatiques mettent en péril notre survie et risque de réduire à néant les progrès réalisés", a-t-il dit, citant, pour le cas de la Zambie comme d’autres pays d’Afrique, les impacts néfastes de ce phénomène sur les secteurs clé de l’économie, notamment l’agriculture, ou encore dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de l’infrastructure et de la santé.
S’agissant des attentes de son pays de la COP22, il a souligné l’importance de capitaliser sur l’élan enclenché à Paris pour faire avancer les actions et d’adopter des décisions stratégiques pour faciliter les procédures pour les mettre en œuvre.
Il a également relevé la nécessité de renforcer le soutien financier aux Pays en développement pour les aider à réaliser leurs contributions déterminées prévues au niveau national, tout en accordant la priorité à l’atténuation et l’adaptation.
La COP22, dont les travaux se poursuivront jusqu’au 18 novembre, doit opérationnaliser l’Accord de Paris sur le climat, entré en vigueur le 4 novembre, et accélérer l’action avant 2020 pour réduire l’impact des changements climatiques, tout en respectant les droits humains énoncés dans l’accord.