Mezouar à un journal panaméen : Le Polisario, une pure création de l’Algérie pour réaliser ses visées
"En réalité, le conflit du Sahara est un différend régional entre deux Etats voisins. L’Algérie, qui s’évertue à créer les problèmes, finance le front du polisario pour des raisons stratégiques, outre le soutien que les séparatistes recevaient du colonel Mouammar Kadhafi", a précisé M. Mezouar dans cet entretien.
Rappelant que le Maroc se trouve sur son territoire, M. Mezouar a souligné que le polisario ne se trouve pas sur le Sahara marocain mais il est établi sur le territoire algérien, ajoutant que cette entité fantoche ne représente aucunement les populations du Sahara. Il a, dans ce sens, déclaré que 90 pc des dirigeants du polisario ont regagné le Royaume.
M. Mezouar a mis en garde contre la volonté de certaines parties de créer des entités fantômes pour diviser les pays, tout en appelant à prendre conscience des troubles et soubresauts que connaît la région du Moyen-Orient en raison de ces entités.
Le ministre a, par ailleurs, indiqué que le rôle des relations diplomatiques entre le Panama et le Maroc réside dans la mise à nu des allégations des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, étant donné que le polisario est une entité fantoche qui "ne dispose ni d’un Etat, ni d’un peuple, ni d’un territoire", notant que l’avenir ne se construit pas avec des entités "isolées" mais avec des pays ayant leurs atouts et leur histoire.
"Chaque pays doit choisir avec qui il bâtira son avenir. Cet avenir ne se construit pas avec des entités isolées mais avec des Etats stables ayant leurs atouts et leur valeur ajoutée", a-t-il expliqué, ajoutant que toute relation avec cette entité fantoche crée des problèmes au lieu d’offrir les solutions.
D’autre part, M. Mezouar a mis en exergue le rôle de la Monarchie dans la préservation de la stabilité, de la sécurité et de l’unité du Maroc, soulignant que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en Sa qualité d’Amir Al-Mouminine, joue un rôle central dans la préservation de la sécurité spirituelle des Marocains et ce, en veillant à l’application d’un Islam de juste milieu et ouvert sans tomber dans le chauvinisme et en adoptant un système d’éducation qui rejette la violence et l’extrémisme.
"Le Royaume est un pays stable et fort ainsi qu’un havre de paix et de sécurité grâce au rôle religieux joué par l’Institution de la Monarchie", a soutenu le ministre.
S’agissant des relations entre le Maroc et le Panama, M. Mezouar a fait savoir que les deux pays disposent de la maturité et des atouts pour bâtir des relations bilatérales solidaires, relevant qu’ils jouissent aussi d’une position stratégique importante et connaissent une forte dynamique économique.
"Nous vivons un moment marqué par une ferme volonté affichée par les deux pays pour promouvoir ces relations ( ) Nous considérons le Panama comme un pays ami et un partenaire sérieux et crédible, avec lequel nous partageons une vision et une volonté communes pour aller de l’avant sur la voie d’une nouvelle étape de notre histoire, une étape qui sera positive", a-t-il poursuivi.
Il a précisé que la coopération a été concrétisée par l’accord de coopération signé entre la zone franche de Colon et la plate-forme de la zone franche de Tanger-Med pour exploiter le potentiel des deux pays en matière de logistique et de transport maritime et tirer profit de leur place sur la carte du commerce mondial, estimant que cette coopération bilatérale est de nature à créer une véritable valeur ajoutée.
"A travers l’axe de coopération entre Panama City et Rabat, nous pourrons prospecter de nouvelles opportunités pour rapprocher les deux pays ainsi que les secteurs productifs en Afrique, en Amérique latine et dans le monde arabe et ce, en tirant profit de la position du Maroc et de ses relations avec les pays arabes et africains et de l’emplacement du Panama en Amérique latine", a ajouté le ministre.
Evoquant, par ailleurs, le phénomène de l’immigration, M. Mezouar a appelé à l’adoption d’une approche "rationnelle" pour la gestion du flux des réfugiés ayant fui les violences au Proche-Orient, mettant en garde que ce phénomène se poursuivra à l’avenir tant que les conflits ne sont pas résolus dans cette région.